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Une entité catholique exhorte le Nigeria à "s'attaquer aux causes profondes de la violence et à protéger toutes les personnes"

La direction de la Commission internationale catholique pour les migrations (CICM) a lancé un appel au gouvernement nigérian pour qu'il offre une protection au peuple de Dieu dans ce pays d'Afrique de l'Ouest et qu'il s'efforce de s'attaquer aux "causes profondes de la violence".

Dans une déclaration faite lundi 26 septembre à l'occasion de la 51e réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations unies (ONU), les responsables de la CICM et leurs partenaires expriment également leur "grave préoccupation quant à la situation des droits de l'homme" dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

"La communauté mondiale ne peut plus se contenter d'être un spectateur désintéressé alors que les Nigérians perdent tragiquement leur vie et leurs biens et sont déplacés par la violence dans de nombreuses régions du pays", déclarent les responsables de la CICM dans la déclaration cosignée par Caritas Internationalis, Caritas Nigeria, Associazione Comunità Papa Giovanni XXIII, VIDES, IIMA, New Humanity et World Evangelical Alliance.

Ils ajoutent : "Les dimensions de cette crise ont été signalées par nos organisations membres et nos partenaires sur le terrain, ainsi que par les agences multilatérales internationales, telles que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies."

"La Commission internationale catholique pour les migrations et les autres cosignataires appellent le gouvernement du Nigéria à s'attaquer aux causes profondes de la violence et à protéger toutes les personnes dans le pays", indiquent les responsables de la CICM.

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Ils plaident pour une approche collaborative, en précisant l'implication du Haut Commissariat aux droits de l'homme (HCDH), qui a pour mandat de promouvoir et de protéger tous les droits de l'homme pour tous, et de la Campagne des droits de l'homme (CDH), qui milite pour la diversité et l'égalité devant la loi.

À cet égard, les responsables de la CICM encouragent le gouvernement dirigé par Muhammadu Buhari à "renforcer sa collaboration avec le HCDH et les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme, notamment en ce qui concerne les mandats relatifs à la liberté de religion et de croyance et aux personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, afin de protéger efficacement les droits de l'homme et d'empêcher de nouveaux déplacements et de nouvelles pertes de vies humaines".

Le Nigeria est aux prises avec l'insécurité depuis 2009, date à laquelle l'insurrection Boko Haram a lancé des attaques ciblées dans le but de transformer la nation la plus peuplée d'Afrique en un État islamique.

Les membres du groupe islamiste ont organisé des attaques aléatoires contre diverses cibles, notamment des civils et des dirigeants politiques et religieux.

Dans la déclaration du 26 septembre, les responsables de la CICM rappellent le récent appel lancé par les évêques catholiques du Nigeria pour dénoncer la violence : "L'aggravation de l'insécurité dans notre pays ainsi que les activités des terroristes et des insurgés, des kidnappeurs et des bandits... Les attaques contre les voyageurs et les fidèles dans les églises et autres lieux de culte sont devenues trop fréquentes."

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"Nous continuons à demander aux autorités civiles d'assumer leur responsabilité constitutionnelle de protéger les vies et les biens des Nigérians", indiquent les responsables de la CICM en référence au message des membres de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN).

Dans un communiqué lu à la fin de leur deuxième assemblée plénière de 2022, qui s'est tenue au Centre pastoral/de retraite du Sacré-Cœur dans le diocèse d'Orlu, les membres de la CBCN ont exhorté le gouvernement du Nigeria "à élaborer des politiques adéquates et à fournir un environnement favorable à la création de plus d'emplois, tant par le gouvernement que par le secteur privé".

Les évêques catholiques du Nigeria ont enjoint à tous "de renforcer les mesures de sécurité dans leurs maisons et institutions" et ont appelé "tous les citoyens à respecter la loi, à être vigilants et à fuir toute forme de violence et de criminalité."