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Les responsables du Comité national pour la paix au Nigeria s'inquiètent des campagnes électorales violentes

Les membres du Comité national pour la paix (NPC) au Nigeria, qui comprennent des représentants des évêques catholiques de la nation ouest-africaine, ont exprimé leur inquiétude quant à la violence des campagnes électorales avant les élections de février 2023.

Dans un communiqué de presse obtenu par ACI Afrique mardi 15 novembre, les membres du NPC, dont Mgr Matthew Hassan Kukah, évêque du diocèse de Sokoto au Nigeria, et le cardinal John Onaiyekan, déclarent que les Nigérians sont "sincèrement préoccupés, troublés et déçus" par la façon dont certains acteurs politiques se sont comportés ces dernières semaines.

"Les Nigérians ont été nourris d'un menu de langage immodéré, d'intimidation et de violence pure et simple dans le domaine des campagnes", disent-ils dans la déclaration signée par le président et le président du comité, Mgr Kukah et le général Abdusalami Abubakar, respectivement.

Il y a "un ton croissant de désespoir, si ce n'est d'incitation, chez certains des candidats et des membres de leurs partis", déclarent les membres de l'organisation non gouvernementale conceptualisée en 2014 pour répondre aux menaces émergentes occasionnées par les élections générales de 2015.

Ils ajoutent que les querelles intra et inter partis ont persisté, certains acteurs politiques profitant de ces querelles pour "poursuivre leurs ambitions frivoles devant les tribunaux".

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Les membres du comité, qui réunit des chefs religieux, des politiciens et la communauté des affaires du Nigeria, appellent les candidats politiques et leurs partis respectifs à respecter l'accord de paix du NPC, qu'ils ont signé en septembre.

En apposant leur signature sur l'accord de paix, les politiciens se sont engagés à mener des campagnes pacifiques, disent-ils, ajoutant : "Les acteurs politiques ne peuvent prétendre ignorer le contenu de l'accord de paix qu'ils ont signé. Les Nigérians attendent d'eux qu'en tant qu'hommes et femmes d'honneur, ils s'engagent à tenir leurs promesses."

Les membres du CNP appellent les forces de sécurité de la nation ouest-africaine à veiller à ce que "le bon environnement soit créé pour des élections pacifiques."

"Nous appelons les forces de l'ordre à faire respecter la loi, étant entendu que chacun sera tenu responsable de ses actes, quel que soit son statut", disent-ils.

Les membres du CNP du Nigeria exhortent également les citoyens de la nation la plus peuplée d'Afrique à faire preuve de prudence lorsqu'ils font circuler des informations par le biais de divers canaux médiatiques.

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"Les citoyens doivent être plus discrets dans le type d'informations qu'ils font circuler sur les différentes plateformes. Les individus doivent assumer la responsabilité de ce qu'ils lisent", mettent-ils en garde, avant d'ajouter : "Nous encourageons les jeunes à faire preuve de plus de retenue et à bien utiliser leur nombre afin de préserver leur avenir."

Ils exhortent le gouvernement fédéral et les gouvernements des États à donner à tous les candidats politiques un accès égal aux installations publiques pendant toute la durée de la campagne.

"L'accès aux installations fédérales ou étatiques doit être ouvert à tous les candidats, à condition qu'ils respectent leurs engagements financiers et autres concernant l'utilisation des installations", disent-ils, et ils ajoutent : "Il est moralement inacceptable d'abuser du pouvoir du titulaire en sapant les efforts de ceux qui s'opposent au statu quo."

Les membres du Conseil de la paix au Nigeria poursuivent : "Les partis et les citoyens ne perdent pas leurs droits parce qu'ils sont opposés au parti au pouvoir. Tous les citoyens sont au-dessus des partis politiques."

Ils exhortent les Nigérians à "apprécier les énormes ressources engagées dans les élections et à faire tout leur possible pour garantir leur intégrité."

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