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Un évêque catholique déplore le "règne de la terreur" au Cameroun et déclare que "la population locale est impuissante"

L'évêque du diocèse catholique de Maroua-Mokolo au Cameroun a dénoncé la montée de la violence dans ce pays d'Afrique centrale, notant que les populations, en particulier dans la région la plus septentrionale du pays, subissent le "règne de la terreur".

Dans un rapport publié mercredi 16 novembre par la fondation catholique pontificale et caritative Aide à l'Église en détresse (AED) International, Mgr Bruno Ateba indique que la région, située à la frontière avec le Nigeria et desservie par le diocèse de Maroua-Mokolo, est le théâtre d'attaques récurrentes des islamistes de Boko Haram.

"La population locale est impuissante face à l'apparente invincibilité du groupe terroriste originaire du Nigeria", aurait déclaré Mgr Ateba, qui ajoute : "Les enlèvements et les exécutions de paysans ont conduit à un véritable règne de la terreur !"

Mgr Ateba s'est exprimé depuis la Suisse, où il a été invité par la fondation caritative pontificale qui a organisé des prières à la mémoire des chrétiens persécutés dans le monde entier.

Annonçant ces prières, l'organisation caritative qui soutient l'Église dans les pays qui connaissent des difficultés de toutes sortes a déclaré : "L'AED appelle à la prière et au souvenir des 200 millions de chrétiens persécutés dans le monde du 12 au 20 novembre."

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"Des services religieux et des conférences seront organisés en Suisse et dans de nombreux autres pays du monde", indique la fondation caritative pontificale, qui ajoute que "les églises seront illuminées en rouge pour attirer l'attention sur la souffrance des chrétiens dans de nombreux pays". C'est pourquoi Mgr Ateba vient en Suisse à l'invitation de l'Aide à l'Église en détresse (AED)."

L'Ordinaire du lieu de Maroua-Mokolo a déclaré à l'AED qu'il voulait attirer l'attention sur le sort des chrétiens au Cameroun.

"Il ne se passe pas un jour sans que nous entendions parler de nouvelles attaques de terroristes depuis la frontière camerouno-nigériane", déplore Mgr Ateba.

Selon l'AED, de multiples conflits ne sont pas rapportés dans le Nord du Cameroun.

"Il n'y a pratiquement pas de gros titres sur les multiples conflits qui déchirent le Cameroun", rapporte la fondation caritative, qui ajoute : "En fait, plusieurs conflits graves se déroulent dans le pays. Les habitants de l'extrême nord du Cameroun sont les premières victimes des attaques de la secte fondamentaliste nigériane Boko Haram, qui a provoqué la fuite de plus de 320 000 personnes."

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"En outre, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), il y a plus de 760 000 personnes déplacées à l'intérieur du Cameroun en raison de la crise socio-politique dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du pays, qui dure depuis 2016", rapporte la fondation caritative.

AED ajoute que les différents conflits au Cameroun ont déjà coûté la vie à des milliers de citoyens de la nation centrafricaine.