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Le pape François prie pour les pasteurs au milieu de "mesures drastiques" pour contenir COVID-19

Le pape François a offert sa messe de vendredi pour les pasteurs, afin qu'ils puissent bien discerner les mesures adéquates à prendre pour protéger leurs paroissiens pendant la crise du coronavirus sans les laisser se sentir abandonnés.

"Que le Seigneur donne aux pasteurs la force et la capacité de choisir les meilleurs moyens d'aider", a déclaré le pape au début de la messe du 13 mars.

"Les mesures drastiques ne sont pas toujours bonnes", a-t-il ajouté.

"Prions pour cela, afin que l'Esprit Saint donne aux pasteurs la capacité de discernement pastoral, afin qu'ils puissent prendre des mesures qui ne laissent pas le peuple de Dieu saint et fidèle seul, et que le peuple de Dieu se sente accompagné par ses pasteurs, réconforté par la Parole de Dieu, par les sacrements et par la prière".

Le pape François offre cette semaine sa messe quotidienne pour les victimes du coronavirus et leurs familles.

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La messe de 7 heures du matin est retransmise en direct tous les jours depuis la chapelle de la Casa Santa Marta, la maison d'hôtes du Vatican, où vit le pape.

Dans son homélie du 13 mars, François a évoqué l'histoire de Joseph, vendu comme esclave par ses frères, et la parabole du propriétaire de la vigne, dont les locataires ont tué son fils pour prendre son héritage.

Les lectures sont "une prophétie de la passion du Seigneur", a déclaré le pape. "Joseph vendu comme esclave pour 20 shekels d'argent, remis aux païens. Et la parabole de Jésus, qui parle clairement et symboliquement de la mise à mort du Fils."

Les locataires sont le "peuple de Dieu", a-t-il expliqué. "Le Seigneur a choisi ce peuple, il y a une élection de ce peuple."

"Le peuple doit toujours se souvenir... de la promesse de regarder en avant avec espoir et de l'alliance pour vivre la fidélité au quotidien", a-t-il déclaré. "Mais dans cette parabole, il arrive qu'au moment de récolter les fruits, ces gens aient oublié qu'ils n'étaient pas les maîtres."

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Le maître a envoyé des serviteurs, mais les locataires les ont battus ou tués, dit François, expliquant que Jésus s'adresse aux docteurs de la loi sur la façon dont ils ont traité les prophètes.

Finalement, le propriétaire a envoyé son propre fils, pensant qu'ils le respecteraient, mais ils l'ont tué aussi.

C'est "une histoire d'infidélité, d'infidélité à l'élection, d'infidélité à la promesse, d'infidélité à l'alliance, qui est un don", a déclaré le pape François.

Ces gens ont pris possession du cadeau et l'ont emporté pour en faire "ma" propriété", a-t-il déclaré. "C'est le grand péché. C'est le péché d'oublier que Dieu s'est fait un don pour nous".

Le pape dit qu'il voit dans cette attitude les prémices du cléricalisme.

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Le cléricalisme, a-t-il poursuivi, "est une perversion, qui nie toujours la libre élection de Dieu, la libre alliance de Dieu, la libre promesse de Dieu".

"Il oublie la gratuité de la révélation, il oublie que Dieu s'est manifesté comme un don, s'est fait un don pour nous et que nous devons le donner, faire en sorte que les autres le voient comme un don et non comme notre possession".

Le cléricalisme et la rigidité existaient déjà à l'époque de Jésus, a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, nous demandons au Seigneur la grâce de recevoir le don comme un don et de le transmettre comme un don, non comme une propriété, non d'une manière sectaire, rigide, cléricaliste".