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Un postulant combonien en RD Congo hospitalisé pour une blessure à la jambe après une attaque des rebelles Mai-Mai

Un postulant des Missionnaires Comboniens du Cœur de Jésus (MCCJ) en République Démocratique du Congo (RDC) est admis à l'hôpital avec des blessures par balle à la jambe, suite à une attaque présumée des rebelles Mai-Mai Kata Katanga.

Dans un communiqué publié lundi 23 janvier, le Supérieur général des MCCJ en RDC confirme l'attaque de dimanche contre un véhicule des Frères Comboniens dans le diocèse de Butembo-Beni, dans le pays, et indique que le personnel médical de l'hôpital de Matanda s'occupe de l'étudiant en philosophie de 22 ans, "pour extraire la balle logée dans sa jambe".

"Dans la matinée du dimanche 22 janvier, à 7h00, les rebelles Mai-Mai ont attaqué le véhicule de nos Frères Comboniens qui revenait de la ferme", déclare le P. Léonard Ndjadi Ndjate.

Il ajoute : "Les rebelles MAI-MAI ont tiré sans pitié sur le véhicule et les balles ont percé les roues".

"Une balle a touché la jambe du postulant, Héritier Mambaya, âgé de 22 ans, originaire de Bumba. Héritier est en troisième année de formation au postulat", indique le père Ndjadi dans le communiqué du 23 janvier.

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"Le postulant se trouve à l'hôpital Matanda de Butembo où l'on tente d'extraire la balle logée dans sa jambe", précise encore le Supérieur général du MCCJ en RDC, et d'ajouter : "Nous attendons des nouvelles sur l'évolution de sa santé."

Confiant cet incident à l'intercession de Saint Daniel Comboni, le P. Ndjadi poursuit en condamnant "dans les termes les plus forts possibles cette attaque barbare et criminelle contre des personnes innocentes."

Il dit qu'il trouve regrettable que les forces de l'ordre soient incapables "d'assurer la sécurité des populations de l'Est de la RDC."

Le père Ndjadi exhorte le peuple de Dieu dans la nation centrafricaine "à prier pour la paix dans la région de l'Est et dans toute l'Afrique."

"Que Dieu accorde à notre jeune homme un prompt rétablissement et la santé nécessaire", ajoute-t-il.

Plus en Afrique

L'attaque du 22 janvier s'est produite quelques jours avant que le pape François ne commence son voyage, précédemment reporté, dans deux pays africains à partir de la RDC.

Comme l'itinéraire de la visite reportée, le voyage dans deux pays africains, du 31 janvier au 5 février, doit commencer dans la capitale de la RDC, Kinshasa, et se terminer dans la capitale du Soudan du Sud, Juba.

Lors de l'annonce officielle du voyage, le pape François avait prévu de visiter la ville de Goma, dans l'est du pays, mais cette étape du voyage a été annulée dans le programme mis à jour que le Vatican a publié le 1er décembre en raison de l'insécurité dans l'est de la RDC.

Le Saint-Père se rendra d'abord à Kinshasa, où il rencontrera les autorités du pays, les victimes du conflit dans l'est du pays et des représentants d'organisations caritatives, célébrera la sainte messe, rencontrera des jeunes, des évêques catholiques et des jésuites en RDC.

Selon Global Conflict Tracker, la RDC connaît de violents affrontements dans l'est du pays, notamment dans les régions de l'Ituri, du Kasaï et du Kivu.

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Des dizaines de groupes armés opéreraient dans la région orientale de la nation centrafricaine malgré la présence de plus de 16 000 casques bleus.

Le 15 janvier, un engin explosif aurait explosé à l'église du Christ Congo, (ECC-CEPAC) dans la ville de Kasindi, à l'est du Congo, à la frontière avec l'Ouganda, faisant 39 blessés.

Suite à l'attaque, l'évêque du diocèse de Butembo-Beni a exprimé sa solidarité avec les victimes de l'attentat.

"Le diocèse de Butembo-Beni présente ses condoléances chrétiennes aux familles touchées par cet acte odieux, et les assure de ses prières ferventes en cette période d'épreuve", a déclaré Mgr Melchisedec Sikuli Paluku dans la déclaration partagée avec ACI Afrique.

Il a ajouté : "Le diocèse de Butembo-Beni nous rappelle que toute personne qui tue est contre le plan de Dieu."

L'évêque catholique a exhorté "ceux qui ont l'obligation régalienne de protéger les citoyens ainsi que leurs biens à faire respecter scrupuleusement le principe du caractère sacré de la vie et l'inviolabilité des lieux de culte."