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Les services religieux et sacrés d'une cathédrale tanzanienne "suspendus" après une profanation

Les services liturgiques de la cathédrale Marie Reine de la Paix du diocèse de Geita en Tanzanie ont été "suspendus" suite à un incident de profanation qui se serait produit le 26 février.

Dans une déclaration partagée avec ACI Afrique mardi 28 février, Mgr Flavian Matindi Kassala du diocèse de Geita institue une période de repentance de 20 jours, à compter du 27 février.

"Avec une grande tristesse et une grande espérance en Dieu, je voudrais vous informer que, tous les services religieux et sacramentels dans la cathédrale épiscopale du diocèse catholique de Geita ont été suspendus à partir d'aujourd'hui, le 27 février de l'année du Seigneur 2023", déclare Mgr Matindi.

L'évêque tanzanien précise que "cette décision fait suite à l'événement de blasphème et de diffamation qui a eu lieu dans cette Église."

Malheureusement, dit-il, "il y a également eu un grand blasphème contre le sacrement de la Sainte Eucharistie, et la profanation de la sainteté de ce bâtiment d'église et des différents équipements du culte saint."

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L'évêque catholique tanzanien dit trouver regrettable que le Corps du Christ ait été brisé lors de la profanation de la nuit du 26 février, et que les profanateurs aient "souillé cette église dans sa sainteté établie au moment de sa bénédiction."

Les dommages causés à la cathédrale sont énormes, déplore-t-il, et il ajoute que les actions des profanateurs ont "grandement blessé" les croyants catholiques de son siège épiscopal et au-delà.

"À la suite de ces événements, cette église a largement perdu sa bénédiction et la communauté des croyants a été grandement blessée en raison de la calomnie, du blasphème et de la souillure faite à notre Foi", déclare l'évêque de 55 ans qui est à la tête du diocèse de Geita depuis son ordination épiscopale en juin 2016.

Selon le droit canonique 1211, "les lieux sacrés sont violés par des actions gravement injurieuses qui y sont faites avec scandale pour les fidèles, actions qui, au jugement de l'ordinaire du lieu, sont si graves et si contraires à la sainteté du lieu qu'il n'est pas permis d'y exercer le culte jusqu'à ce que le dommage soit réparé par un rite pénitentiel selon la norme des livres liturgiques."

Dans sa déclaration du 26 février, suite à la profanation, Mgr Matindi suspend les célébrations liturgiques dans la cathédrale Marie-Reine-de-la-Paix, affirmant que l'église n'est "pas adaptée à la célébration du sacrement de l'Eucharistie, ni à aucun sacrement, ni à aucun culte."

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"Suite à cette situation, la cathédrale catholique de Geita restera fermée pour tous les services religieux du 27 février au 18 mars pour attendre sa purification", dit-il, et ordonne au peuple de Dieu sous sa tutelle pastorale d'"observer une réparation pénitentielle pendant la période de fermeture".

Il appelle les membres du clergé à préparer les fidèles par des sermons de repentance et des enseignements sur la sainteté de l'Église et à toujours insister sur ce point dans leurs diverses célébrations.

"Tous les croyants catholiques sont invités, tout au long de la période qui précède la pénitence, à prier, à jeûner, à se repentir, à recevoir le sacrement de la réconciliation et à demander la miséricorde de Dieu. Dans toutes ces actions, demandons à Dieu de nous accorder la conversion intérieure", déclare Mgr Matindi.

Le 18 mars, jour du rite de purification de la cathédrale, sera un événement diocésain, dit l'évêque catholique, qui demande instamment la participation active du peuple de Dieu sous sa responsabilité pastorale.