Outre les attaques constantes, les communautés agricoles vivent dans une pauvreté abjecte, car elles sont toujours touchées par des périodes de sécheresse prolongées.
"Pendant près de trois ans, depuis 2020, il n'y a pas eu de pluie et les gens n'ont donc rien pu cultiver dans leurs fermes. Les gens ici sont si pauvres et peu d'entre eux peuvent se permettre d'emmener leurs enfants à l'école", explique le père Kimbi.
Il ajoute que de nombreux enfants des villages ne poursuivent pas leurs études après avoir terminé l'école primaire et explique : "Il n'y a pas une seule école secondaire à Kakathe et les enfants du village doivent aller jusqu'à Witu pour entrer au lycée. C'est très coûteux pour les parents qui peuvent à peine payer les repas de leur famille".
"La plupart des enfants scolarisés des villages sont obligés de vivre dans des maisons louées pour pouvoir fréquenter l'école publique de la ville de Witu. Tous les parents ne peuvent pas se le permettre. En outre, certains parents n'aiment pas laisser leurs enfants mineurs rester seuls dans des maisons louées. C'est pourquoi de nombreux enfants finissent par abandonner l'école après l'école primaire", explique le père Kimbi.
Actuellement, la paroisse Saint-Joseph Freinademetz Witu-Kipini héberge quelque 80 jeunes filles du village venues fréquenter un externat en ville.
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Interrogé sur les craintes que lui inspire son travail dans une région sujette aux attaques, le père Kimbi répond : "Je ne crains pas pour ma propre vie. Ce qui me préoccupe le plus, c'est le bien-être des gens".

"En tant que missionnaire, j'étais préparé à travailler n'importe où. Ici, vous quittez la maison sans savoir ce que vous allez rencontrer sur votre chemin. Mais je sais que je dois être là pour les gens, quels que soient les risques encourus", explique le prêtre de MHM.
Witu est fortement militarisé en raison de sa proximité avec la forêt de Boni, a déclaré le père Kimbi à ACI Afrique le 7 mars, et il a ajouté : "Des soldats sont stationnés dans la forêt et ils sont confrontés à de nombreux dangers chaque jour. Il est de mon devoir de leur offrir un soutien psychosocial car ils perdent parfois leurs collègues lors d'attaques. Je vais souvent à leur rencontre pour leur offrir des conseils."