"Je crois que c'est nous, les laïcs, qui sommes plus cléricaux en termes d'engagement et de participation. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire en tant qu'hommes, femmes, jeunes et enfants dans l'Église, mais nous ne les faisons pas", a déclaré M. Kaulem.
Les membres de l'équipe africaine de la SRT sont d'accord pour dire que la dé-cléricalisation de l'Église passe par la formation.
L'équipe s'est lancée dans l'élaboration d'un manuel qui sera utilisé dans diverses activités de formation afin d'approfondir la compréhension d'une "Église synodale".
Une fois achevé, le module de formation à la synodalité sera utilisé dans divers programmes de formation dans les écoles, les séminaires, les petites communautés chrétiennes (SCC) et dans toutes les autres communautés à l'intérieur et même à l'extérieur des structures de l'Église.
Entre-temps, Mgr Lagho a appelé à repenser les structures de l'Église, telles que les SCC qui, selon lui, ont été présentées comme des "clubs exclusifs", excluant de nombreux chrétiens qui n'ont pas envie d'appartenir à de telles communautés.
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"Dans quelle mesure les catholiques sont-ils libres de participer ou non à des CCS ? Je crois qu'il y a beaucoup de bons catholiques qui, parce qu'ils n'ont pas envie de rejoindre ces structures, finissent par quitter l'Église", a-t-il déclaré.
Dans les CSC, les membres qui perdent leurs proches ont droit à une contribution, a expliqué l'évêque catholique kenyan, ajoutant : "Pour moi, ce n'est pas le véritable esprit de l'évangélisation."
Il a également fait part des difficultés rencontrées par les élèves musulmans qui fréquentent des écoles catholiques où l'enseignement de l'éducation religieuse islamique (ERI) n'est pas autorisé.
"Je travaille dans un endroit où 95 % des élèves qui fréquentent nos écoles catholiques sont musulmans et je pense que leur refuser la possibilité d'apprendre l'éducation islamique n'est pas un esprit de synodalité. Lorsqu'on leur refuse cette possibilité, beaucoup d'entre eux quittent nos écoles et se rendent dans des lieux où ils sont alliés pour apprendre l'IRE", a déclaré Mgr Lagho.
Et d'ajouter : "J'ai également le sentiment que lorsque nous interdisons l'enseignement de l'éducation islamique dans nos écoles, nous créons un vide qui est rempli par les extrémistes qui voient une occasion d'enseigner à ces enfants leur version islamique de l'éducation".