Pape François : Les différences des autres sont une occasion de mieux aimer

Le pape François s'est adressé à environ 25 000 personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre le 19 mars. Il a également conduit tout le monde à prier l'Angélus, une prière mariale traditionnelle, en latin.

Il a encouragé tout le monde à lire le chapitre 9 de l'Évangile de Jean.

"Lisez ce miracle de la guérison de l'aveugle. "La façon dont Jean le raconte est magnifique.

"Vous pouvez le lire en deux minutes. Mais cela montre comment Jésus procède et comment le cœur humain procède. Le bon cœur humain, le cœur humain tiède, le cœur humain craintif, le cœur humain courageux", a-t-il poursuivi.

Le pape a déclaré que le passage de l'Évangile montre comment chacun des différents personnages réagit à la guérison par Jésus de l'homme né aveugle.

Certains sont sceptiques et d'autres trouvent la guérison inacceptable.

"Dans toutes ces réactions, pour diverses raisons, on voit apparaître des cœurs fermés devant le signe de Jésus, parce qu'ils cherchent un coupable, parce qu'ils ne savent pas s'étonner, parce qu'ils ne veulent pas changer, parce qu'ils sont bloqués par la peur.

Cette situation est similaire à de nombreuses situations aujourd'hui, a-t-il ajouté. "Face à quelque chose qui est vraiment un message du témoignage d'une personne, un message de Jésus, nous tombons dans ce travers : nous cherchons une autre explication, nous ne voulons pas changer, nous cherchons une issue plus élégante que d'accepter la vérité."

L'aveugle, au contraire, est la seule personne qui accepte bien le don de Jésus, a expliqué le pape. "Heureux de voir, [il] témoigne de ce qui lui est arrivé de la manière la plus simple qui soit : "J'étais aveugle, maintenant je vois"".

Le pape François a déclaré que l'Évangile nous demande de nous imaginer dans la même scène, afin que nous puissions nous demander quelle serait notre propre réaction.

"Qu'aurions-nous dit alors ? Et surtout, que ferions-nous aujourd'hui ? Comme l'aveugle, savons-nous voir le bien et être reconnaissants pour les dons que nous recevons ?

Il a ajouté : "Rendons-nous témoignage à Jésus ou répandons-nous plutôt la critique et la suspicion ? Sommes-nous libres face aux préjugés ou nous associons-nous à ceux qui répandent la négativité et les ragots ? Sommes-nous heureux de dire que Jésus nous aime et nous sauve ou, comme les parents de l'aveugle-né, nous laissons-nous enfermer dans la peur de ce que les autres vont penser ?

Ou bien sommes-nous, a-t-il poursuivi, "des tièdes de cœur qui n'acceptent pas la réalité et n'ont pas le courage de dire : "Non, c'est comme ça"".

Après la prière de l'Angélus, le pape François a exprimé sa proximité avec le peuple équatorien, frappé samedi par un tremblement de terre d'une magnitude de 6,4.

Des centaines de personnes ont été blessées et au moins 15 personnes ont été tuées dans le tremblement de terre, qui a principalement touché le sud de l'Équateur et le nord du Pérou, a rapporté BBC News.

"Je suis proche du peuple équatorien et j'assure de mes prières les défunts et tous ceux qui souffrent", a déclaré le pape.

Il a également souhaité une bonne fête des pères à tous les pères.

Dans des pays comme l'Italie, le Portugal, l'Espagne, la Bolivie, le Honduras et plusieurs autres, la fête des pères est célébrée le 19 mars, jour de la fête catholique de saint Joseph.

"Aujourd'hui, nous souhaitons bonne chance à tous les pères. Qu'ils trouvent en saint Joseph le modèle, le soutien, le réconfort pour bien vivre leur paternité", a déclaré le pape François, invitant chacun à prier le Notre Père pour les pères.

En 2023, le 19 mars tombant le quatrième dimanche de Carême, la fête liturgique de saint Joseph sera déplacée au lundi 20 mars.