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"Il n'y a pas eu d'enlèvement Un évêque catholique s'exprime sur l'enlèvement présumé du cardinal centrafricain

Le cardinal Dieudonné Nzapalainga de la République centrafricaine (RCA) n'a pas été enlevé, a déclaré un évêque catholique du pays, et a contesté les rapports des médias selon lesquels une rançon a été payée pour garantir la libération de l'archevêque de l'archidiocèse de Bangui en RCA.

Le 18 mars, les médias ont indiqué que le cardinal Nzapalainga aurait été enlevé dans la ville de Ouadda, Haute Kotto, à environ 800 kilomètres au nord-est de Bangui, par des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). 

Dans un communiqué publié dimanche 19 mars, l'Ordinaire local du diocèse de Bambari, qui faisait partie de la délégation du Cardinal, déclare : "Il n'y a eu ni enlèvement, ni rançon, ni menace, ni restriction de mouvement".

Mgr Bertrand Guy Richard Appora-Ngalanibé explique les événements du 18 mars : "La délégation du Cardinal est arrivée à Ouadda et, voulant continuer vers Ouadda Djallé, a été arrêtée à 5 km par l'un des chefs des éléments de la CPC de Ouadda, lui demandant de faire demi-tour et d'attendre les instructions de leurs chefs basés à Ouadda_Djallé avant de prendre la route".

"Le cardinal s'est conformé à cet ordre", précise Mgr Appora-Ngalanibé à propos du membre de la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains), avant d'ajouter : "Ce processus a duré quelques heures ; l'autorisation a été donnée le samedi 18 mars vers 8 heures du matin".

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"Nous avons pris la route de Ouadda Djallé, où nous sommes arrivés sans incident et avons été accueillis par une foule débordante de joie et d'émotions", poursuit le quinquagénaire, membre de l'Ordre des Prêcheurs (Dominicains - OP).

Le cardinal Nzapalainga "a célébré la messe dimanche à Sam Ouandja où il a administré le sacrement de confirmation et posé la première pierre pour la construction d'une nouvelle paroisse", ajoute l'évêque catholique dans son communiqué publié le 19 mars.

Dans une dépêche de RFI du 18 mars, la direction du CPC précise que le cardinal et sa délégation n'ont jamais été enlevés.

"Il s'agit d'une délégation qui est entrée dans notre zone de compétence sans nous en informer, nous avons donc dû procéder à des vérifications", a déclaré Aboubacar Sidik, porte-parole du CPC, avant d'ajouter : "Il s'agit d'une zone très dangereuse, nous sommes en état d'alerte, nous avons donc dû procéder à des vérifications pour qu'il ne leur arrive rien".