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Le profilage ethnique dans le scrutin des gouverneurs au Nigeria fait partie des vices "inacceptables" : un archevêque catholique

L'archevêque de l'archidiocèse de Lagos, au Nigeria, a condamné "en termes très forts" les vices qui ont caractérisé les récentes élections du gouverneur.

Dans un communiqué publié le mercredi 22 mars par le directeur des communications sociales de l'archidiocèse nigérian, Mgr Alfred Adewale Martins souligne le profilage ethnique, les discours de haine et la violence parmi les vices qui ont caractérisé le scrutin du 18 mars, les qualifiant de "regrettables et inacceptables"

Les médias ont fait état d'un "déluge" de fausses nouvelles sur les forums de médias sociaux, les experts et les activistes attribuant aux acteurs politiques le mérite d'avoir élargi "l'étendue de la désinformation".

Dans la déclaration du 22 mars, le père Anthony Godonu indique que l'ordinaire local de l'archidiocèse de Lagos "a condamné en termes très forts toutes les formes de profilage ethnique, les propos et la violence observés dans certaines parties de l'État de Lagos, avant, pendant et après les récentes élections".

Mgr Adewale qualifie de "malheureuses et inacceptables les tensions, les discours de haine et la violence, en particulier avant, pendant et après les récentes élections du gouverneur et de la chambre d'assemblée dans certaines parties de l'État".

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L'archevêque catholique nigérian affirme que "les commentaires ethniques et discriminatoires" qui circulent sur les médias sociaux ne reflètent pas la "vraie nature" du peuple de Dieu dont il a la charge pastorale et qui est "connu pour être très pacifique, conciliant et cosmopolite".

Il appelle tout le monde à "mettre un terme à la diffusion de discours de haine et de fausses nouvelles et à éviter toute forme de rancœur."

"Les commentaires et les comportements qui sèment la discorde, en particulier le long de la ligne ethnique ou tribale, ne sont pas propices au bon voisinage et à la coexistence pacifique", déclare le dirigeant catholique dont l'archidiocèse a son siège dans la plus grande ville du Nigéria, Lagos.

Les habitants de Lagos ne doivent pas permettre à la classe politique d'attiser de tels sentiments de division pour perturber leur vie et leurs moyens de subsistance", poursuit-il.

Il note que les Nigérians "sont tous égaux devant Dieu et que la seule distinction faite par l'homme entre les gens est celle entre les pauvres et les riches, les privilégiés et les défavorisés".

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"Nous sommes tous des Nigérians et nous vivons et interagissons ensemble comme un seul peuple depuis des décennies à Lagos et dans d'autres parties de notre pays", déclare l'archevêque catholique qui a commencé son ministère épiscopal en janvier 1998 en tant qu'évêque du diocèse d'Abeokuta au Nigéria.

Mgr Adewale présente également ses condoléances aux familles qui ont perdu des êtres chers et à celles dont les biens ont été détruits à la suite des violences liées aux élections et exhorte les forces de l'ordre à protéger sans discrimination les vies et les biens des Nigérians.

Il exhorte également les habitants de Lagos à "rester calmes et à ne pas se laisser diviser par leurs voisins".

Dans son discours de victoire à l'issue du scrutin du 18 mars, le gouverneur élu de l'État de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, a condamné le profilage ethnique, affirmant que le peuple s'était décidé sur la base de la compétence et de l'expérience.

"Lagos est ce qu'elle est aujourd'hui grâce à vous, sans distinction d'ethnie, de religion, d'affiliation politique, de sexe ou d'âge", a déclaré le gouverneur, qui a été réélu pour un second mandat après avoir recueilli 762 134 voix.

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