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Pape François : Les solutions à la perte de foi "viennent du tabernacle, pas de l'ordinateur"

Le pape François a encouragé vendredi le clergé et les autres personnes découragées par la pénurie de prêtres et l'érosion de la foi en Occident à prier pour obtenir l'aide de Dieu, affirmant que les solutions "viendront du tabernacle et non de l'ordinateur".

"Je veux vous assurer qu'un bon ministère pastoral est possible si nous sommes capables de vivre comme le Seigneur nous l'a demandé, dans l'amour qui est le don de son Esprit", a déclaré le pape devant un millier de prêtres, de séminaristes et d'agents pastoraux hongrois réunis dans la co-cathédrale Saint-Étienne de Budapest.

"Si nous nous éloignons les uns des autres, si nous nous divisons, si nous nous endurcissons dans nos façons de penser et dans nos différents groupes, alors nous ne porterons pas de fruits", a-t-il averti. "C'est triste quand nous sommes divisés, parce qu'au lieu de jouer en équipe, nous commençons à jouer le jeu de l'ennemi : les évêques ne communiquent pas entre eux, les vieux contre les jeunes, les prêtres diocésains contre les religieux, les prêtres contre les laïcs, les Latins contre les Grecs".

De telles divisions conduisent à une polarisation sur des lignes idéologiques bien ancrées, a déclaré le Saint-Père. "Non, rappelez-vous toujours que notre première priorité pastorale est de témoigner de la communion, car Dieu est communion et il est présent partout où il y a la charité fraternelle", a-t-il déclaré.

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S'exprimant vendredi après-midi, au premier jour de sa visite de trois jours dans la capitale historique de la Hongrie, le pape François a reconnu les nombreuses raisons pour lesquelles les chrétiens se sentent découragés aujourd'hui, notamment la montée du sécularisme et le déclin correspondant de la foi en Occident.

Mais le pape a souligné que les chrétiens "doivent toujours être sur leurs gardes" pour ne pas céder à la tentation de devenir des défaitistes "qui insistent sur le fait que tout est perdu, que nous avons perdu les valeurs d'autrefois et que nous n'avons aucune idée de la direction dans laquelle nous nous dirigeons".

Il existe une autre tentation, tout aussi dangereuse, a-t-il ajouté : "un conformisme confortable qui nous fait croire que tout va bien, que le monde a changé et qu'il faut simplement s'adapter.

Pour lutter contre "le défaitisme morne et le conformisme mondain", a déclaré le pape François, "l'Évangile nous donne de nouveaux yeux pour voir" ainsi qu'un discernement qui nous permet "d'aborder notre propre époque avec ouverture, mais aussi avec un esprit prophétique". Il a ajouté que nous sommes appelés à une "réceptivité prophétique".

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"La réceptivité prophétique consiste à apprendre à reconnaître les signes de Dieu dans le monde qui nous entoure, y compris dans les lieux et les situations qui, sans être explicitement chrétiens, nous interpellent et appellent une réponse", a déclaré le Saint-Père. "En même temps, il s'agit de voir toutes choses à la lumière de l'Évangile, sans céder à la mondanité, comme des hérauts et des témoins de la foi chrétienne.

Le pape François a déclaré que les gens peuvent accomplir cela en "apportant la consolation du Seigneur dans les situations de douleur et de pauvreté dans notre monde, en étant proches des chrétiens persécutés, des migrants qui cherchent l'hospitalité, des personnes d'autres groupes ethniques et de tous ceux qui sont dans le besoin".

L'Église doit aspirer à être "capable d'écoute mutuelle, de dialogue et d'attention envers les plus vulnérables" et "accueillante envers tous et courageuse dans l'apport du message prophétique de l'Évangile à chacun", a déclaré le Saint-Père.

"Le Christ est notre avenir, car c'est lui qui guide toute l'histoire. Vos confesseurs de la foi en étaient fermement convaincus : les nombreux évêques, prêtres, religieux et religieuses martyrisés durant la persécution communiste. Ils témoignent de la foi inébranlable des Hongrois", a déclaré le pape François.

"Nos vies, malgré leur fragilité, sont fermement tenues entre ses mains. Si jamais nous l'oublions, nous, clercs et laïcs, finirons par chercher des moyens humains pour nous défendre du monde, soit en nous retirant dans nos oasis religieuses confortables et tranquilles, soit en courant après les vents changeants de la mondanité. Dans les deux cas, notre christianisme perdra de sa vigueur et nous cesserons d'être le sel de la terre".

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