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Les chefs religieux de Guinée-Bissau s'engagent à œuvrer pour la paix lors des élections de juin dans le pays

Les chefs religieux de Guinée-Bissau lors d'une conférence de presse dans la capitale, Bissau. Crédit : Télévision nationale de Guinée-Bissau Les chefs religieux de Guinée-Bissau lors d'une conférence de presse dans la capitale, Bissau. Crédit : Télévision nationale de Guinée-Bissau

Les leaders de diverses confessions en Guinée-Bissau se sont engagés à soutenir des élections parlementaires libres, justes et pacifiques prévues pour le 4 juin dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Dans une déclaration transmise à ACI Afrique, les chefs religieux s'engagent à décourager la propagande et les remarques incendiaires qui, selon eux, pourraient inciter à la violence dans le pays.

"Nous, chefs religieux des communautés évangéliques, musulmanes et catholiques de Guinée-Bissau, considérons malgré tout les élections du 4 juin comme un événement important et hautement significatif pour la vie de ce pays", affirment les chefs religieux dans une déclaration partagée le mardi 9 mai.

Ils ajoutent : "Pour cette raison, il nous a semblé opportun d'adresser ce message à tous les Guinéens et à tous les hommes et femmes de bonne volonté sur la nécessité et l'importance de préserver la paix sociale même dans un contexte de contestation électorale".

Les élections du 4 juin permettront de pourvoir les postes laissés vacants depuis que le président Umaro Sissoco Embalo a dissous le parlement bissau-guinéen, invoquant des "différends persistants et insolubles" entre la présidence et les législateurs.

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Dans leur déclaration, les chefs religieux expriment leur engagement à décourager leurs fidèles de "tenir des discours incendiaires, ségrégationnistes et radicaux susceptibles d'encourager la haine et la violence pendant la campagne électorale et la période post-électorale".

Ils s'engagent également à veiller à ce que "la propagande électorale, y compris le temps d'antenne, les interviews, les rassemblements, les communications au public et les manifestations politiques, soit développée avec modération, retenue et décorum démocratique, en donnant la primauté aux débats politiques sur les questions visant à l'approfondissement de la démocratie, à la consolidation de la paix et à la promotion du développement durable".

Les chefs religieux notent que les élections en Guinée-Bissau se déroulent dans un climat de grande attente quant aux résultats positifs que les élections pourraient apporter à la majorité de la population.

Ils s'inquiètent du fait que, de scrutin en scrutin, les élus ne parviennent pas à tenir leurs promesses de campagne, ce qui laisse la population désillusionnée.

En raison des déceptions précédentes, les leaders religieux déclarent avoir observé "une atmosphère de grande incrédulité et même un certain découragement au sein de la population".

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"Les citoyens de Guinée-Bissau ont été appelés aux urnes à plusieurs reprises. Dans ces différents processus électoraux, les Guinéens ont toujours démontré leur culture civique, leur esprit de tolérance et leur confiance dans le processus démocratique. Cependant, plusieurs promesses d'amélioration des conditions de vie des Bissau-Guinéens annoncées lors des campagnes électorales sont restées successivement lettre morte", affirment-ils.

Dans leur appel au peuple de Dieu de ce pays tropical de la côte atlantique de l'Afrique de l'Ouest, à l'approche des élections législatives, les chefs religieux déclarent : "Que tous, musulmans, évangéliques, catholiques, adeptes de la religion traditionnelle, nous nous unissions dans la prière devant le Dieu unique, le Très-Haut, Seigneur et Créateur de la Terre et du Ciel".

La Guinée-Bissau est bordée par le Sénégal au nord, la Guinée à l'est et au sud, et l'océan Atlantique à l'ouest. On estime qu'environ 45 % de la population de la Guinée-Bissau est musulmane, 31 % suit des pratiques religieuses indigènes et 22 % est chrétienne.