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La transparence du financement est l'une des réformes électorales que les chefs religieux de la RDC souhaitent voir mises en œuvre

La transparence dans le décaissement des fonds est l'une des réformes électorales que les dirigeants de l'Église en République démocratique du Congo (RDC) veulent mettre en œuvre avant les élections générales prévues en décembre de cette année.

Dans un rapport conjoint partagé avec ACI Afrique mercredi 17 mai, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l'Église du Christ au Congo (ECC) remercient également les parties prenantes impliquées dans l'organisation des élections générales du 20 décembre.

Ils demandent au gouvernement de "publier le plan de décaissement des fonds alloués aux opérations électorales afin de rassurer le public sur la tenue des élections à la date prévue".

Ils souhaitent également que le gouvernement dirigé par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo "prenne toutes ses responsabilités pour que les compatriotes victimes de l'insécurité, notamment dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Maï-Ndombe, aient la possibilité de voter pour leurs dirigeants".

Dans le rapport daté du 15 mai, fruit de la mission d'observation conjointe CENCO-CEC sur l'identification et l'enrôlement des électeurs dans la nation centrafricaine, les chefs d'église exhortent les dirigeants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à "convoquer d'urgence un cadre de concertation sur les problèmes majeurs du fichier électoral".

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Ils demandent également aux membres de la CENI de "renvoyer les réponses au formulaire soumis par la CENCO-ECC".

Les membres de la CENI doivent également "s'en tenir au principe de l'audit du fichier électoral par une organisation internationale indépendante avec l'obligation pour cette dernière d'y associer quelques experts nationaux, dans les délais appropriés", ajoutent les membres de la CENCO et de l'ECC.

Les chefs religieux souhaitent également que la CENI "publie les statistiques des personnes inscrites par circonscription et par centre d'inscription pour permettre au public d'avoir la traçabilité de toutes les personnes inscrites sur leurs listes électorales respectives".

Ils appellent en outre les dirigeants des partis politiques et les hommes politiques de la RDC à "recruter, former, accréditer leurs agents et à les déployer partout où se déroulent les opérations électorales afin de contribuer à la transparence des scrutins".

Les membres de la CENCO et de l'ECC exhortent également les politiciens à "continuer à sensibiliser leurs concitoyens à s'approprier le processus électoral par l'éducation civique afin d'en garantir la légitimité".

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Ils invitent les partenaires techniques et financiers à "accompagner les initiatives de paix afin de permettre à tous les Congolais de participer au processus électoral", ainsi qu'à offrir leur contribution pour "faciliter le travail des missions d'observation électorale, dont le suivi est crucial pour la crédibilité."

En juin 2021, les chefs religieux de la RDC ont recommandé que les membres de la société civile soient majoritaires dans la composition de la CENI.

Le 5 mai, les évêques catholiques de la RDC ont demandé à la direction de la CENI de solliciter l'expertise d'un "organisme indépendant expérimenté" et de "quelques experts nationaux" pour auditer le registre électoral du pays.

Dans le rapport du 15 mai, les membres de l'ECC et de la CENCO notent avec satisfaction que "la Direction Centrale des Elections a publié le calendrier électoral pour le cycle électoral en cours, et a prolongé la période d'identification et d'enregistrement des électeurs dans toutes les régions".

Dans le rapport, les chefs religieux condamnent la "circulation de matériel électoral sensible entre les mains de personnes qui ne sont pas habilitées à le faire".

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Ils déplorent également "l'absence de publication de statistiques sur le nombre de personnes inscrites dans toutes les zones opérationnelles".