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"Que Dieu touche leurs cœurs", un évêque du Burkina Faso prie pour la conversion des terroristes

Mgr Laurent Birfuoré Dabiré et d'autres évêques catholiques du Burkina Faso pendant la messe marquant la fin d'une journée nationale de jeûne et de prière pour la paix et la cohésion sociale. Crédit : P. Paul Dah Mgr Laurent Birfuoré Dabiré et d'autres évêques catholiques du Burkina Faso pendant la messe marquant la fin d'une journée nationale de jeûne et de prière pour la paix et la cohésion sociale. Crédit : P. Paul Dah

L'évêque catholique du diocèse de Dori, au Burkina Faso, a prié pour la conversion des terroristes qui, selon lui, ont pris les armes contre leur peuple.

Dans son homélie prononcée au cours de la messe marquant la fin d'une journée nationale de jeûne et de prière pour la paix et la cohésion sociale organisée par les autorités de ce pays d'Afrique de l'Ouest, Mgr Laurent Birfuoré Dabiré a plaidé en faveur de la paix, affirmant qu'il s'agit d'une nécessité "pour que les gens vivent en harmonie".

"Cette célébration eucharistique est l'occasion de porter à l'autel du Seigneur tous les efforts de paix du peuple burkinabé", a déclaré l'ordinaire local du diocèse de Dori, qui est également président de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger (CEBN), lors de la cérémonie du 20 mai.

Il a ajouté : "Nous prions aussi pour ceux qui, pour une raison ou une autre, ont pris les armes contre notre pays".

"Que Dieu touche leurs cœurs pour qu'ils reviennent à la maison, afin que nous puissions construire ensemble ce pays qui est le nôtre", a déclaré Mgr Dabiré au cours de la célébration eucharistique à la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception de l'archidiocèse de Ouagadougou.

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Le chef de l'Eglise catholique a précisé que cette journée de prière était l'occasion de "demander à Dieu d'accorder à tous les Burkinabés de se sentir fils et filles de ce pays et que chacun puisse travailler pour que personne ne se sente exclu".

Le Burkina Faso est au centre d'attaques terroristes depuis des années. Plusieurs grands groupes terroristes islamiques, affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique d'Irak et de Syrie (ISIS), sont actifs dans ce pays majoritairement musulman.

L'insécurité dans la nation du Sahel a, selon le CIA World Factbook, déplacé 1,7 million de personnes et entraîné des bonds importants dans les besoins humanitaires et l'insécurité alimentaire,

Lors de la célébration eucharistique du 20 mai, l'archevêque de Ouagadougou, le cardinal Philippe Ouédraogo, a également souligné le besoin de paix dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

"La paix est un don de Dieu, mais elle est aussi le fruit des efforts des hommes", a déclaré le cardinal Ouédraogo, qui a exhorté le peuple de Dieu au Burkina Faso à "unir ses voix pour demander à Dieu la grâce de la paix".

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Il a rappelé la situation douloureuse de nombreuses familles "endeuillées et affligées par un nombre élevé de blessés, de veuves, d'orphelins et de personnes déplacées à l'intérieur du pays", et s'est interrogé sur ce qui pourrait être fait pour "faire taire les armes en faveur du dialogue et de la négociation pour la paix".

Le cardinal burkinabé a invité le peuple de Dieu au Burkina Faso à "rêver ensemble et à travailler pour faire tomber les murs de la haine, les murs de l'incompréhension, les murs de l'intolérance et de l'égoïsme et construire les ponts du dialogue, de la fraternité, du respect mutuel, du pardon, de l'amour vrai, gage de réconciliation et d'un authentique vivre-ensemble fraternel".

Pour sa part, le nonce apostolique au Burkina Faso, Mgr Michael Francis Crotty, a encouragé le peuple de Dieu dans ce pays d'Afrique de l'Ouest à "crier à Dieu dans la foi".

Mgr Crotty a déclaré que le pape François est proche du peuple de Dieu au Burkina Faso et l'a exhorté à rester ferme dans sa foi, "car c'est seulement dans la foi que nous pouvons et devons crier à Dieu et lui demander d'étendre sa main puissante et son bras fort pour nous établir dans sa paix".