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Le Soudan du Sud prévoit une "deuxième quête" pour les victimes de la guerre au Soudan le dimanche de la Pentecôte

Les personnes fuyant la guerre civile au Soudan. Les personnes fuyant la guerre civile au Soudan.

Le diocèse catholique de Tombura-Yambio (CDTY) au Soudan du Sud a prévu "une deuxième collecte" le dimanche de la Pentecôte pour soutenir les victimes de la guerre en cours au Soudan.

Dans un communiqué du jeudi 25 mai partagé avec l'ACI Afrique, le vicaire épiscopal pour les réfugiés, les immigrés, les migrants et les personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) du CDTY partage la directive de l'ordinaire local, Mgr Eduardo Hiiboro Kussala.

"L'évêque a demandé à l'ensemble de notre diocèse de venir en aide au peuple soudanais par tous les moyens possibles", explique le père Dominic Agbia Sasa.

Le père Sasa ajoute à propos de l'événement du 28 mai : "Au cours de la prochaine célébration du dimanche de Pentecôte dans le diocèse, une deuxième collecte sera effectuée pour soutenir nos frères et sœurs au Soudan".

Le prêtre catholique demande à la Fondation Humekodabe et au département des finances du diocèse "d'aider à faire connaître cet appel et à assurer le suivi de la mobilisation des ressources".

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Il note que l'archidiocèse de Khartoum et le diocèse d'El-Obeid, les deux sièges épiscopaux du Soudan, "continuent à supporter la pression alors que de plus en plus de gens frappent à la porte pour demander de l'aide, certains sont perdus dans la nature, piégés dans les bombardements de la ville de Khartoum et d'autres grandes villes."

"Nous nous efforçons de tendre une main secourable, d'être un signe d'espoir pour les familles aux prises avec les effets de la guerre civile dans les différentes parties de l'archidiocèse et d'El-Obeid et au-delà, dans le cadre de notre appel à la charité chrétienne et à l'évangélisation", a déclaré le père Sasa.

Le prêtre catholique du Soudan du Sud ajoute que le soutien peut également inclure "de la nourriture, des abris et d'autres aides essentielles, ainsi que des services de santé."

Il exhorte également les responsables des établissements d'enseignement du diocèse catholique du Soudan Sud à ouvrir "les portes de toutes nos écoles catholiques, y compris le séminaire, afin d'admettre ceux que nos capacités peuvent accueillir sans frais."

Un cessez-le-feu à court terme et un accord humanitaire entre les représentants des Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF), que le Royaume d'Arabie saoudite et les États-Unis ont négocié sont entrés en vigueur le 22 mai pour mettre fin à la violence qui a éclaté le 15 avril.

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"Des affrontements sporadiques entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide ont éclaté, troublant le calme relatif dans la capitale Khartoum et augmentant le risque que le cessez-le-feu d'une semaine s'effondre alors que les inquiétudes concernant une crise humanitaire s'accroissent", a rapporté Reuters le 25 mai.

Dans la déclaration du 25 mai transmise à l'ACI Afrique, le père Sasa exprime sa "proximité fraternelle" avec les dirigeants de l'Église catholique, les agents pastoraux et toutes les personnes touchées par la violence au Soudan.

"Nous exprimons notre proximité fraternelle et notre solidarité à l'archevêque Michael Didi, à l'évêque Trille Tombe d'El Obeid, à l'évêque auxiliaire de Khartoum Daniel Adwok, au cardinal Zubeir Wako, au nonce apostolique au Soudan, au personnel de l'Église et à tout le peuple de Dieu qui vit au Soudan", déclare le curé de la paroisse Notre-Dame de Fatima Maridi du CDTY.

Il ajoute : "C'est avec beaucoup d'émotion et de tristesse que nous avons découvert la réalité de cette guerre sur tant de fronts, causant la perte de vies humaines et d'importants dégâts matériels, d'immenses déplacements historiques et la peur".

"Ce malheur s'ajoute à notre tristesse à un moment où nous sommes très préoccupés par la situation sociale et sécuritaire inquiétante dans notre État en raison des insurrections de nomades armés étrangers", déclare le père Sasa en référence à l'État de l'Équatoria occidental (EO) du Soudan du Sud où l'insécurité a entraîné le report d'activités planifiées.

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