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Les dirigeants chrétiens du Nigeria dénoncent la "résurgence des tueries insensées" après le massacre de dizaines de personnes

Les hommes armés ont pris d'assaut des villages dans la zone de gouvernement local de Mangu, dans l'État du Plateau, au Nigeria, tuant des dizaines de personnes. Les hommes armés ont pris d'assaut des villages dans la zone de gouvernement local de Mangu, dans l'État du Plateau, au Nigeria, tuant des dizaines de personnes.

Le meurtre d'"au moins 130 personnes" dans l'État du Plateau au Nigeria est un sujet de "profonde préoccupation" pour l'Association chrétienne du Nigeria (CAN).

Dans un communiqué obtenu par l'ACI Afrique vendredi 26 mai, le président de l'entité qui comprend des représentants de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN) indique que la CAN condamne " dans les termes les plus forts possibles " le massacre de dizaines de personnes dans l'État du centre-nord du pays.

Le massacre qui a commencé à la mi-mai montre une "résurgence des meurtres aveugles de citoyens innocents dans les zones de gouvernement local de Mangu et Riyom de l'État du Plateau", déclare le Révérend Daniel Okoh, confirmant le rapport de BBC News sur les hommes armés qui ont pris d'assaut des villages dans la zone de gouvernement local de Mangu de l'État du Plateau, tuant des dizaines de personnes, pour la plupart des femmes et des enfants.

"Les tueries qui ont commencé dans les villages de Mangu le lundi 15 mai 2023 par des hommes armés soi-disant inconnus ont coûté la vie à de nombreuses personnes et à de nombreux biens, et de nombreuses personnes sont toujours portées disparues", déclare le président de la CAN, qui ajoute : "Environ 130 personnes ont été tuées, environ 1000 bâtiments ont été brûlés, et environ 22 villages ont été touchés".

Il poursuit en mentionnant les villages qui ont été touchés, notamment "Fungzai, Hale, Kubwat, Bwoi et de nombreuses autres communautés du district de Kombun de la zone de gouvernement local de Mangu et certaines communautés de la zone de gouvernement local de Riyom".

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"Nous condamnons ces actes barbares avec la plus grande fermeté. Il est décourageant de voir des citoyens innocents tués et leurs biens détruits d'une manière aussi horrible", déclare le révérend Okoh.

Le président de la CAN remercie les forces de sécurité du Nigeria pour les efforts déployés afin de maintenir la paix, et demande aux forces de l'ordre du gouvernement "de traduire en justice les auteurs de ces actes odieux et d'assurer la protection des vies et des biens de tous les citoyens".

Il poursuit en appelant "tous les Nigérians des zones gouvernementales locales de Mangu et Riyom et, en fait, de tout le pays, à rester calmes et respectueux de la loi face à ces défis".

"Nous ne devons pas nous laisser provoquer à prendre des mesures qui aggraveraient encore la situation", déclare le pasteur Okoh.

Le Nigeria connaît l'insécurité depuis 2009, date à laquelle l'insurrection de Boko Haram a débuté dans le but de transformer le pays en un État islamique.

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Depuis lors, le groupe, l'un des plus grands groupes islamistes d'Afrique, orchestre des attaques terroristes aveugles contre diverses cibles, notamment des groupes religieux et politiques ainsi que des civils.

La situation d'insécurité dans ce pays d'Afrique de l'Ouest est encore compliquée par l'implication des bergers peuls, majoritairement musulmans, également appelés milices peules, qui s'affrontent fréquemment avec les agriculteurs chrétiens au sujet des pâturages.

Dans la déclaration datée du 22 mai, le président de la CAN implore "toutes les parties concernées d'adopter la paix et le dialogue comme moyen de résoudre leurs différends".

"La violence ne fait qu'engendrer plus de violence et nous devons briser ce cycle si nous voulons construire une société pacifique et prospère", déclare-t-il.

Le révérend Okoh, qui a été élu président du CAN en juillet 2022, déclare que l'entité "s'oppose sans équivoque à toute forme de violence ou de représailles, car nous nous efforçons de promouvoir le bien-être de tous les individus, quelle que soit leur appartenance religieuse ou ethnique".

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"Travaillons tous ensemble à la construction d'une société pacifique et prospère où tous les citoyens peuvent vivre dans la dignité et la sécurité. Que Dieu bénisse le Nigeria", déclare le président de l'entité basée à Abuja qui comprend des représentants du CBCN.