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COVID-19: L'archidiocèse de Dakar au Sénégal modifie le calendrier des inhumations.

Cimetière Saint-Lazare dans la capitale du Sengale, Dakar. Domaine public Cimetière Saint-Lazare dans la capitale du Sengale, Dakar.
Domaine public

Avec 162 cas confirmés de COVID-19 au Sénégal pays d'Afrique de l'Ouest, l'archidiocèse de Dakar a ajusté les horaires des enterrements dans les deux cimetières catholiques pour qu'ils aient lieu "uniquement le matin" afin de laisser au personnel suffisamment de temps pour respecter un couvre-feu, l'une des mesures mises en place pour éviter la propagation du virus qui a fait au moins 37 815 victimes dans le monde.

"Compte tenu de la situation actuelle et jusqu'à nouvel ordre, les inhumations aux cimetières de Saint Lazare et de Bel Air ne seront organisées que le matin", a annoncé l'aumônier du Comité de gestion des cimetières catholiques (COGECIC) de Dakar, capitale du Sénégal, le père Joseph Gning, dans un communiqué daté du 29 mars.

Selon le père Gning, la réorganisation des horaires des enterrements est conforme au couvre-feu déclaré par le président Macky Sall de 20 h à 5 h du matin dans le cadre des mesures visant à freiner la propagation de COVID-19 dans le pays.

"La suspension des enterrements dans l'après-midi permettra aux personnels de rentrer chez eux avant le couvre-feu déclaré par le chef de l'Etat", a expliqué l'aumônier de la COGECIC dans l’affirmation, faisant référence au couvre-feu du soir à l'aube, que le président Macky Sall a déclaré le 23 mars en même temps que l'état d'urgence dans toute la nation ouest-africaine.

Le Sénégal a signalé 20 nouveaux cas de COVID-19 lundi 30 mars, ce qui porte à 162 le nombre total de cas confirmés dans le pays, selon les médias locaux.

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Selon le porte-parole du ministère de la Santé et de l'Action sociale, Alyose Waly Diouf, "les 20 nouveaux cas comprenaient cinq cas importés et 14 contacts étroits de patients confirmés antérieurement. L'autre était un cas de transmission communautaire".

Vingt-huit patients ont été déclarés guéris par les autorités sanitaires locales.

Se référant au message des évêques du Sénégal dans une lettre datée du 17 mars, qui donnait des directives pour l'organisation des funérailles, le curé de la Sacrée Paroisse de Dakar a déclaré : "En cas de funérailles, nous demandons à chacun de se limiter à l'absolution, au cimetière, en présence de la famille restreinte".

L'aumônier de la COGECIC recommande aux familles de se conformer à la décision des évêques et de respecter également les mesures d'hygiène et de prévention prises par les pouvoirs publics.

"Nous faisons appel au sens des responsabilités au niveau familial pour éviter les grands rassemblements dans les cimetières", a stipulé le père Gning dans le communiqué et il a poursuivi : "Il est vrai que nous sommes en Afrique, mais aujourd'hui nous ne pouvons pas faire comme avant. La cérémonie d'adieu finale doit rester dans la stricte intimité familiale".

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"Il est également important de s'assurer que les distances recommandées dans les véhicules de transport public sont respectées lors du transfert du défunt au cimetière", a souligné l'aumônier de la COGECIC.

Créée en mars 2004, la COGECIC réunit des représentants de toutes les paroisses de l'archidiocèse de Dakar.

L'organisme cherche à assurer la sécurité et le respect des tombes, la propreté et la gestion des sites, en étroite collaboration avec la municipalité de Dakar.

Les cimetières chrétiens, comme tous les autres cimetières, sont placés sous la responsabilité des municipalités sur le territoire desquelles ils sont situés. La COGECIC, sous l'autorité de l'archevêque de Dakar, les soutient et assure la bonne gestion des cimetières chrétiens dans le respect des prérogatives des communes.