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"Un massacre horrible et cruel" : Les chefs religieux en Ouganda sur l'attaque d'une école secondaire

Les portes de l'école secondaire Lubiriha en Ouganda, attaquée le 16 juin 2023. Les portes de l'école secondaire Lubiriha en Ouganda, attaquée le 16 juin 2023.

Les chefs religieux de l'Ouganda ont condamné "dans les termes les plus forts" l'attaque de l'école secondaire de Lubiriha, dans la région occidentale du pays, qui a entraîné la mort d'au moins 41 personnes et une demi-douzaine d'enlèvements.

Selon un rapport de l'Associated Press (AP) daté du 17 juin, "trente-huit étudiants qui se trouvaient dans leurs dortoirs figurent parmi les victimes" de l'attaque nocturne du 16 juin qui a été attribuée à des membres présumés des Forces démocratiques alliées (ADF).

"Certains élèves ont été brûlés au point d'être méconnaissables et d'autres ont été tués par balle ou à l'arme blanche après que des militants armés de fusils et de machettes ont attaqué l'école dans le district frontalier de Kasese", a rapporté AP à propos de l'attaque dans l'ouest de l'Ouganda, une région couverte par le diocèse catholique de Kasese.

Les membres présumés de l'ADF se seraient enfuis dans le parc national des Virunga, en République démocratique du Congo (RDC), avec six élèves qui, selon un communiqué de l'armée ougandaise, ont été emmenés pour aider à transporter la nourriture qui a été pillée dans les locaux de l'école.

Dans une déclaration diffusée lundi 19 juin, les membres du Conseil interreligieux de l'Ouganda (IRCU) déclarent avoir reçu "avec une profonde tristesse la nouvelle du massacre impitoyable, horrible et cruel d'étudiants innocents".

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"L'IRCU condamne avec la plus grande fermeté ces actes de terrorisme, d'anarchie et d'extrême violence perpétrés contre des étudiants innocents", déclarent les autorités religieuses ougandaises à propos de l'attaque qui aurait fait un mort parmi les gardes et deux habitants de la ville de Mpondwe-Lhubiriha.

Les chefs religieux ougandais affirment que ces "actes barbares" sont contraires aux Saintes Écritures et à la Constitution de l'Ouganda, qui défendent le caractère sacré de la vie humaine.

Les membres de l'IRCU, dont des représentants de la Conférence épiscopale ougandaise (UEC), soulignent que "personne n'a le droit de prendre la vie d'une autre personne".

Dans leur déclaration, les chefs religieux ougandais appellent la police ougandaise et les forces de défense du peuple ougandais (UPDF) "à accélérer les enquêtes sur ces meurtres horribles et à amener les coupables à répondre de leurs actes par le biais des mécanismes juridiques établis".

Ils implorent également le gouvernement dirigé par Yoweri Museveni de venir en aide aux familles endeuillées et aux victimes de l'attaque en leur apportant un soutien et des fournitures essentielles.

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L'IRCU a indiqué qu'elle coordonnait ses structures locales pour contacter les familles endeuillées, l'école et les autorités afin de trouver un arrangement pour l'enterrement décent des personnes décédées.

Le dimanche 18 juin, le pape François a prié pour les victimes de l'attaque de l'école après la prière de l'Angélus au Vatican.

"Je prie aussi pour les jeunes étudiants, victimes de l'attaque brutale contre une école dans l'ouest de l'Ouganda. Cette bataille, cette guerre partout... prions pour la paix !" a déclaré le pape François.