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Aucune nation ne peut "se construire sur des assassinats" : Le cardinal Ambongo sur l'assassinat d'un opposant en RDC

Le cardinal Fridolin Ambongo pendant la messe en l'honneur de feu Chérubin Okende, porte-parole d'Ensemble pour la République, l'un des principaux partis d'opposition en République démocratique du Congo (RDC). Crédit : Radio Okapi/Jonathan Fuanani Le cardinal Fridolin Ambongo pendant la messe en l'honneur de feu Chérubin Okende, porte-parole d'Ensemble pour la République, l'un des principaux partis d'opposition en République démocratique du Congo (RDC). Crédit : Radio Okapi/Jonathan Fuanani

Le cardinal Fridolin Ambongo a dénoncé l'assassinat de Chérubin Okende, porte-parole d'Ensemble pour la République, l'un des principaux partis d'opposition en République démocratique du Congo (RDC).

M. Okende, ancien ministre et député, a été retrouvé mort le 13 juillet à Kinshasa, le corps criblé de balles, selon Reuters.

Dans son homélie lors de la messe en l'honneur de l'homme politique décédé le mercredi 19 juillet, le cardinal Ambongo a déclaré qu'"aucune nation ne peut être construite sur des assassinats et des meurtres".

"À ce jour, les circonstances de son assassinat restent inconnues", a-t-il ajouté, déplorant : "Voir un père de famille et un haut fonctionnaire de ce pays abattu d'une manière aussi ignominieuse et lâche est horrifiant".

L'archevêque de Kinshasa a ajouté : "Dans un pays où la dignité humaine n'a pas de valeur, dans un pays où les droits de l'homme ne comptent pas, ce pays court tout droit à la ruine".

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Le défunt Okende a quitté son poste de ministre des transports en décembre dernier lorsque Moise Katumbi, le leader du parti Ensemble pour la République, a quitté la coalition au pouvoir et annoncé son intention de se présenter contre le président Félix Tshisekedi aux élections générales de la RDC prévues pour le 30 décembre.

Dans une déclaration, le porte-parole du gouvernement de la RDC, Patrick Muyaya, a qualifié la mort de M. Odende d'"assassinat".

Le 13 juillet, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont "condamné fermement" l'assassinat, dans des "circonstances peu claires", de M. Okende.

Ils ont appelé les autorités congolaises, "garantes de la cohésion nationale et de la sécurité des personnes et de leurs biens, à faire toute la lumière sur ce crime sauvage et sanglant, et à mettre la main sur Caïn, l'assassin de l'Honorable Chérubin Okende, pour que justice soit faite".

Dans son homélie du 19 juillet, le cardinal Ambongo a déclaré : "Ces meurtres que nous enregistrons aujourd'hui dans notre pays ne sont pas des actes spontanés, ce sont des actes réfléchis, planifiés et exécutés selon une volonté qui a été arrêtée".

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Le membre de l'Ordre des frères mineurs capucins (OFM Cap) qui est à la tête de l'archidiocèse de Kinshasa depuis novembre 2018 a ajouté : "Aucune violence, aucun meurtre, ne restera impuni. Aucune violence, aucun meurtre n'échappera à la justice suprême."