Un diocèse catholique au Cameroun apporte une aide alimentaire à dix communautés en difficulté

Les régions anglophones du Cameroun ont plongé dans un conflit en 2016 après qu'une manifestation d'avocats et d'enseignants ait dégénéré. Un mouvement armé de séparatistes revendiquant l'indépendance de la soi-disant république d'Ambazonie a vu le jour à la suite de la répression des manifestants par le gouvernement.

Les boycotts scolaires sont devenus courants dans ces régions, tout comme les moratoires imposés sur la vie publique, connus sous le nom de "villes fantômes".

Dans le rapport du 28 juillet, les responsables de Caritas Kumba notent que depuis 2016, la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a créé ce qu'ils décrivent comme "d'immenses difficultés pour les familles et les communautés, en particulier dans le diocèse de Kumba."

"De nombreuses personnes sont encore déplacées, la production alimentaire locale et les marchés sont perturbés", indiquent-ils, avant d'ajouter : "Cette assistance alimentaire a été une bouée de sauvetage pour de nombreuses personnes affectées qui luttent pour faire face à l'impact de la crise."

"Au milieu de la crise actuelle, les enfants ont été parmi les plus vulnérables et exposés à la malnutrition et à l'insécurité alimentaire", affirment les responsables, qui ajoutent : "A cet effet, l'aide de Caritas a été cruciale pour soulager la faim et assurer une nutrition adéquate aux enfants à cette période charnière de leur développement".

Le dépistage de la malnutrition et la distribution de super céréales, affirment les responsables de Caritas, "ont directement ciblé les enfants à risque, apportant un soutien nutritionnel spécialisé là où il est désespérément nécessaire."

Ils espèrent élargir leur champ d'action pour "nourrir encore plus d'enfants confrontés au dénuement en répondant aux besoins nutritionnels de base et en renforçant la sécurité alimentaire à long terme".

"Caritas vise à renforcer la sécurité alimentaire à long terme en aidant les agriculteurs locaux à améliorer leur production et à se constituer un capital afin d'aider un plus grand nombre de personnes dont les moyens de subsistance ont été affectés", affirment-elles.