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Un archevêque catholique déclare un triduum de prière et une journée de jeûne pour la paix au Niger

Mgr Djalwana Laurent Lompo, archevêque de Niamey au Niger. Crédit : Archidiocèse de Niamey Mgr Djalwana Laurent Lompo, archevêque de Niamey au Niger. Crédit : Archidiocèse de Niamey

Mgr Djalwana Laurent Lompo, archevêque de Niamey au Niger, a appelé à un triduum de prière et à une journée de jeûne pour le Niger suite à l'annonce, le 27 juillet, d'un coup d'État dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Dans un communiqué publié le jeudi 10 août, Mgr Lompo a déclaré : "Depuis quelques jours, notre cher pays le Niger vit une situation difficile qui plonge la population dans l'inquiétude et la peur, compte tenu des sanctions et des menaces d'attaque des institutions sous-régionales qui pèsent sur elle".

"Nous, évêques du Niger, suivons de près ces événements et exprimons notre profonde préoccupation. Nous saisissons cette occasion pour réaffirmer l'engagement de l'Église en faveur de la paix et de la justice", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Nous demandons l'organisation d'un triduum de prière dans toutes les paroisses de nos deux diocèses (Maradi et Niamey), les 13, 14 et 15 août 2023."

Le vendredi 18 août a été déclaré jour de jeûne dans les diocèses, a déclaré l'archevêque de 56 ans, et a expliqué : "C'est pour demander au Seigneur de sauver notre pays bien-aimé de la guerre et du chaos."

Il a demandé aux fidèles de chaque paroisse du diocèse de se rassembler pour réciter le rosaire et célébrer l'eucharistie.

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"Unis à vous dans l'affection et la prière, nous demandons au Seigneur d'accorder sa grâce de paix à notre pays, le Niger, et au monde", a imploré Mgr Lompo.

Le colonel Amadou Abdramane et neuf autres officiers ont annoncé la destitution du président Mohammed Bazoum, citant la détérioration de la situation sécuritaire et la mauvaise gouvernance comme raisons de cette action.

Le coup d'État, qui a entraîné la suspension de toutes les activités politiques et la fermeture des frontières, a attiré l'attention des chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui se sont réunis à Abuja, au Nigeria, le 30 juillet, en lançant un ultimatum de sept jours aux putschistes pour qu'ils rendent le pouvoir au président.

Les responsables de la défense de la CEDEAO ont réfléchi à une éventuelle intervention militaire au Niger. Ce pays d'Afrique de l'Ouest est bordé par le Nigeria, le Burkina Faso, le Mali, la Libye, le Bénin, l'Algérie et le Tchad. La plupart de ces pays sont ravagés par le terrorisme et figurent sur la liste des endroits où les chrétiens sont le plus persécutés.

Jeudi, la CEDEAO a entamé une réunion à huis clos pour discuter de la situation du Niger après que le président nigérian Bola Tinubu a annoncé que les dirigeants ouest-africains "épuiseraient toutes les voies d'engagement" pour veiller à ce que le pays retrouve une gouvernance constitutionnelle.

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Entre-temps, le président de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN) a mis en garde M. Tinubu contre toute expédition militaire contre les putschistes nigériens, soulignant qu'une telle initiative pourrait conduire à une effusion de sang.

Le 8 août, les évêques catholiques d'Afrique de l'Ouest se sont opposés à toute forme d'intervention dans le coup d'État nigérian en déclarant que "les pays d'Afrique de l'Ouest ont été ravagés par le terrorisme et ne peuvent supporter un nouveau bain de sang".