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Une entité chrétienne demande à l'Égypte de revoir le matériel pédagogique "insultant" pour les non-musulmans

Célébrations de Rosh Hashanah à la synagogue d'Héliopolis au Caire. Crédit : Facebook/JCC Le Caire Célébrations de Rosh Hashanah à la synagogue d'Héliopolis au Caire. Crédit : Facebook/JCC Le Caire

Christian Solidarity Worldwide (CSW), une organisation de défense des droits de l'homme basée au Royaume-Uni, appelle les autorités égyptiennes à lancer des réformes dans le secteur de l'éducation du pays, notamment en révisant les documents qui, selon l'organisation, sont insultants pour les non-musulmans.

Dans un rapport publié mardi 19 septembre, CSW félicite la nation du nord-est de l'Afrique pour avoir pris des mesures significatives afin de garantir le respect de la liberté religieuse dans le pays, et note que le pays pourrait faire davantage, notamment en réformant son secteur de l'éducation.

L'entité chrétienne exprime sa satisfaction quant au fait que, pour la première fois en 70 ans, la communauté juive du Caire a pu célébrer Rosh Hashanah, le nouvel an juif, qui a eu lieu du 15 au 17 septembre.

Dans le rapport, le président fondateur de la CSW, Mervyn Thomas, déclare que l'entité est "encouragée" par ce développement et félicite l'Égypte d'avoir pris des "mesures positives" pour améliorer la situation des communautés juives et chrétiennes dans le pays.

Il ajoute que ce que l'Égypte, qui est majoritairement musulmane avec une population chrétienne de 10 %, fait pour les fidèles juifs devrait être étendu à d'autres groupes religieux.

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"Nous continuons à appeler le gouvernement égyptien à faire progresser la liberté de religion ou de croyance et l'égalité devant la loi, en étendant les droits constitutionnels dont jouissent les religions abrahamiques aux communautés religieuses qui ne sont actuellement pas reconnues, et à réformer le système éducatif en supprimant les matières insultantes pour les non-musulmans du programme existant", a déclaré M. Mervyn.

CSW rapporte que la célébration de Rosh Hashanah, qui s'est tenue à la synagogue d'Héliopolis au Caire, fait suite à "un certain nombre d'initiatives positives prises par le gouvernement égyptien à l'égard de la communauté juive".

Le programme éducatif du pays a toutefois été critiqué pour "enseigner la division et la discrimination" et pour favoriser "l'extrémisme intellectuel".

L'islam, qui est censé être à la base de l'éducation publique en Égypte, a été critiqué pour "promouvoir les valeurs islamiques conservatrices au détriment du pluralisme religieux et des autres confessions".

Depuis 2014, l'Égypte réfléchit à l'idée d'introduire des réformes de l'éducation qui élimineraient les programmes et les cours perçus comme incitant à la violence religieuse, dans le but de lutter contre l'extrémisme religieux.

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