Advertisement

Fonds pour pertes et préjudices doit être "accessible, complet et réparateur" : Les leaders religieux à la COP28

Crédit : SCIAF Crédit : SCIAF

Les chefs religieux "du monde entier" appellent les participants à la 28e Conférence des Parties sur le climat (COP28), prévue le 30 novembre à Dubaï, à veiller à ce que le Fonds pour pertes et préjudices, récemment créé, soit "accessible, complet, réparateur et efficace" pour répondre aux besoins des personnes touchées.

Dans une déclaration du mardi 10 octobre, les chefs religieux de diverses agences religieuses, dont Caritas Internationalis (CI), le Scottish Catholic International Aid Fund (SCIAF), la Coopération internationale pour la solidarité et le développement (CIDSE) et le Mouvement Laudato Si', se disent "intrinsèquement concernés par le bien-être des personnes, la recherche de la justice et l'application de principes moraux à la prise de décision quotidienne".

"Il y a une profonde disharmonie au cœur de la crise climatique qui fait le plus de mal à nos frères et sœurs les plus pauvres. De nombreuses nations pauvres qui contribuent le moins à cette crise et qui luttent déjà pour assurer les besoins de base de leur population paient aujourd'hui le prix des actions des autres nations", affirment les chefs religieux.

Ils ajoutent : "Le Fonds pour pertes et préjudices créé lors de la COP27 a montré que le monde est prêt à prendre ces menaces au sérieux et à reconnaître les appels à la justice lancés dans le monde entier."

Les chefs religieux soulignent la nécessité de faire ce qu'il faut pour corriger "cette injustice".

Advertisement

Ils déclarent : "Le Fonds pour pertes et préjudices doit corriger cette injustice : Un Fonds pour pertes et préjudices adapté à l'objectif visé, qui apporte de l'argent aux personnes qui en ont le plus besoin, qui dispose de ressources suffisantes sur la base du principe du pollueur-payeur et qui prenne pleinement en compte les pertes et préjudices non économiques."

"Nous soussignés, leaders religieux du monde entier, appelons la COP28 à Dubaï à convenir d'établir un Fonds pour pertes et préjudices adapté qui réponde réellement aux besoins des personnes en première ligne de l'urgence climatique", affirment-ils en outre.

Les chefs religieux notent qu'"un tel fonds pourrait corriger la profonde injustice au cœur de la crise climatique, en construisant la paix, l'harmonie et la solidarité pour répondre à ce défi lancé à notre maison commune".

"Il est vital que cela s'accompagne d'une action urgente pour réduire les émissions aussi rapidement que possible afin de garantir que l'objectif de 1,5 °C ne soit pas dépassé, et pour investir dans des efforts d'adaptation essentiels afin de prévenir les dommages futurs", ajoutent-ils.

Les chefs religieux expliquent que "le fonds doit être accessible, garantissant que les communautés dans le besoin à travers le Sud global reçoivent l'argent dont elles ont besoin pour se rétablir et être maîtres de leur propre avenir".

Plus en Afrique

"Le fonds doit être complet, soutenant à la fois les réponses aux pertes et dommages économiques et non économiques, pour les événements météorologiques extrêmes et les événements à évolution lente tels que l'élévation du niveau de la mer et la désertification", ajoutent-ils.

Les chefs religieux affirment en outre que le Fonds pour pertes et préjudices "doit être réparateur, en accordant des subventions et non des prêts sur la base du principe du pollueur-payeur."

"Le fonds doit être représentatif, étayé par les droits de l'homme et le principe de subsidiarité, et gouverné par un conseil équitable agissant dans l'intérêt commun", ajoutent-ils.

En ce qui concerne la nécessité pour le fonds d'être efficace et efficient, ils affirment qu'il doit fournir "une réponse rapide lorsque les catastrophes frappent, un soutien à long terme pour protéger contre les dommages futurs, et agir comme le fonds mondial phare pour traiter les pertes et les dommages à côté d'autres arrangements de financement."