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Le diable "veut nous voir divisés", déclare le président du SCEAM lors de la messe du Synode sur la synodalité

Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, OFM Cap, a été le célébrant principal de la messe dans la basilique Saint-Pierre pour les participants au synode le 13 octobre. | Crédit : Vatican Media Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, OFM Cap, a été le célébrant principal de la messe dans la basilique Saint-Pierre pour les participants au synode le 13 octobre. | Crédit : Vatican Media

Le diable lance des attaques pour diviser l'Église, et nous devons riposter avec l'arme de l'Esprit Saint, a déclaré le Président du Symposium de la Conférence Épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) lors de la Sainte Messe du Synode sur la Synodalité, le vendredi 13 octobre.

Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, OFM Cap, qui était le célébrant principal de la Sainte Messe dans la Basilique Saint Pierre pour les participants au synode, a déclaré : "Si nous avons le courage de regarder notre réalité actuelle en tant qu'Église, il ne sera pas difficile de voir comment le Malin est à l'œuvre, influençant notre façon d'être et d'agir. Le Malin veut nous voir divisés ; il pourrait même utiliser certains d'entre nous pour sa cause".

L'archevêque de Kinshasa a encouragé les participants au synode à riposter avec "les armes de la synodalité".

L'homélie du cardinal Ambongo s'est appuyée sur le passage de l'Évangile du jour, dans lequel Jésus explique pourquoi et par quel pouvoir il chasse les démons.

Cette lecture "nous rappelle que le diable est toujours présent et actif dans notre monde", a déclaré le cardinal. "Sa force réside précisément dans la stratégie qui consiste à se rendre invisible et à se présenter sous les formes les plus séduisantes et les plus rassurantes. Connaissant bien sa proie, le diable lance ses attaques à partir des réalités les plus sensibles".

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Le cardinal congolais a cité le pape Benoît XVI, qui a déclaré que "le Malin cherche toujours à gâcher l'œuvre de Dieu, en semant la division dans le cœur humain, entre le corps et l'âme, entre l'individu et Dieu, dans les relations interpersonnelles, sociales et internationales... Le Malin sème la discorde".

"C'est pourquoi nous devons lutter courageusement contre le Malin, en utilisant les armes de la synodalité, a-t-il poursuivi, qui requièrent l'unité, la marche ensemble, le discernement dans la prière, l'écoute réciproque et l'écoute de ce que l'Esprit a à dire à l'Église.

"Nous sommes appelés à combattre ce puissant adversaire avec une arme tout aussi puissante à notre disposition : l'Esprit Saint, protagoniste de cette nouvelle manière d'être Église - l'Église synodale", a déclaré le cardinal Ambongo.

Les délégués au Synode sur la synodalité lors de la messe célébrée à la basilique Saint-Pierre le 13 octobre 2023. Vatican Media
Les délégués au Synode sur la synodalité lors de la messe célébrée à la basilique Saint-Pierre le 13 octobre 2023. Vatican Media
M. Ambongo a également déclaré que le Synode sur la synodalité était l'occasion de demander pardon à Dieu pour les échecs de l'Église, y compris le péché d'abus sexuel.

"L'Église avait besoin de ce temps de grâce et de discernement, un temps pour regarder le chemin parcouru, avec ses gloires et ses échecs, et en tirer les leçons pour un nouveau départ", a-t-il déclaré.

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Citant le paragraphe 23 de l'Instrumentum Laboris, ou document de travail du synode, il a déclaré : "Le visage de l'Église d'aujourd'hui porte les signes de graves crises de méfiance et de manque de crédibilité. Dans de nombreux contextes, les crises liées aux abus sexuels et aux abus de pouvoir, d'argent et de conscience sont des contre-témoignages qui ont même risqué d'éloigner les gens de l'Église".

Il a souligné que dans la première lecture du jour, le prophète Joël invite les ministres de l'autel à se lamenter, à jeûner et à "passer la nuit dans le sac", parce que "la maison de ton Dieu est privée d'offrandes et de libations".

"La prophétie de Joël correspond d'une certaine manière à l'expérience synodale que nous vivons ici à Rome ces jours-ci. "En nous rassemblant comme une seule famille de tous les continents, dans la beauté de l'unité dans la diversité culturelle, nous sommes également invités à pleurer et à nous lamenter devant cet autel, sur la tombe de saint Pierre, pour nos faiblesses en tant qu'Église.

"Oui, frères et sœurs, a souligné le cardinal, nous sommes ici pour pleurer et demander le pardon de Dieu pour nos fautes. Mais la meilleure façon de pleurer est d'avoir le courage de s'engager sur le chemin du repentir et de la conversion, qui ouvre la voie à la réconciliation, à la guérison et à la justice".

Le cardinal Ambongo participe à l'assemblée du Synode sur la synodalité au Vatican du 4 au 29 octobre en sa qualité de président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM).

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En février, le pape François a visité le pays d'Ambongo, où la population majoritairement chrétienne est catholique à plus de 40 %.

Deux autres évêques de la RDC, Mgr Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani, et Mgr Pierre-Célestin Tshitoko Mamba, évêque de Luebo, participent également à la réunion synodale à Rome.

La messe de vendredi, qui a marqué le début d'un nouveau thème de discussion pour le synode, a été concélébrée par le cardinal Cristóbal López Romero, archevêque de Rabat, au Maroc, et par le cardinal Dieudonné Nzapalainga de Bangui, en République centrafricaine.

Les étudiants de l'Université pontificale urbaine, qui forme des prêtres, des religieux et des laïcs provenant principalement des pays de mission, ont assuré la chorale et participé à la liturgie.