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Le manque d'opportunités d'emploi et l'émigration ont "un lien évident" : Un évêque camerounais

Mgr Bruno Ateba, évêque du diocèse catholique de Maroua-Mokolo au Cameroun. Crédit : AED Mgr Bruno Ateba, évêque du diocèse catholique de Maroua-Mokolo au Cameroun. Crédit : AED

Mgr Bruno Ateba, évêque du diocèse catholique de Maroua-Mokolo au Cameroun, a attribué le phénomène de l'émigration des Africains vers d'autres pays au manque d'opportunités d'emploi dans leurs pays respectifs.

Dans un rapport publié mercredi 11 octobre à la suite d'un entretien avec la fondation catholique pontificale et caritative Aide à l'Église en détresse (AED) International, Mgr Ateba a plaidé en faveur de la création d'emplois en Afrique afin d'éviter les problèmes liés à l'immigration clandestine.

"Si les gens avaient accès à des emplois et à des opportunités économiques dans leur pays d'origine, ils ne ressentiraient pas le besoin d'émigrer. Il existe un lien évident entre la réalité des personnes déplacées, l'émigration et l'absence d'un avenir stable", a déclaré l'évêque catholique camerounais.

Selon lui, de nombreux jeunes "se sentent obligés de partir en raison du manque d'opportunités" et "si nous voulons changer cela, nous devons trouver une solution durable pour arrêter l'exode de nos jeunes".

Le membre camerounais de la Société de l'apostolat catholique (SAC), également connue sous le nom de Pallottines, ajoute : "Nous ne devons pas oublier que l'Afrique a une population très jeune, et qu'elle est très nombreuse. Les jeunes représentent un potentiel énorme pour notre continent, mais seulement si nous pouvons leur donner les outils et les opportunités nécessaires pour prospérer."

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"Si l'Europe coopérait à la création d'emplois dans nos pays, nous n'aurions pas le problème auquel nous sommes actuellement confrontés au niveau mondial", ajoute-t-il, avant d'appeler la communauté internationale à soutenir les initiatives de développement en Afrique.

L'évêque catholique de 58 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en mai 2014, parle d'une initiative financée par l'AED au camp de réfugiés de Minawao, qui accueille 80 000 réfugiés ayant fui l'insurrection de Boko Haram au Nigéria, en disant que le projet aide les jeunes à gagner leur vie.

Grâce à cette initiative, explique-t-il, les réfugiés acquièrent des compétences telles que la réparation de chaussures, l'informatique et/ou la couture, ce qui leur permet de trouver du travail pour gagner leur vie.

"L'Église et les organisations telles que l'AED continuent de jouer un rôle crucial en soutenant et en aidant ceux qui sont directement touchés par la crise sécuritaire et migratoire, mais la coopération des gouvernements et de la communauté internationale est essentielle pour faire face à ces défis et trouver des solutions à long terme", déclare Mgr Ateba.