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Le pape François à l'Angélus du dimanche : "Nous ne devons être esclaves d'aucun pouvoir terrestre"

Le pape François délivre son message de l'Angélus du dimanche à environ 20 000 fidèles sur la place Saint-Pierre au Vatican, le 22 octobre 2023. | Crédit : Vatican Media Le pape François délivre son message de l'Angélus du dimanche à environ 20 000 fidèles sur la place Saint-Pierre au Vatican, le 22 octobre 2023. | Crédit : Vatican Media

Lors du discours de l'Angélus de dimanche, le pape François s'est adressé aux fidèles sur l'importance d'une relation correcte entre l'Église et l'État.

Le pape a commencé par une réflexion sur les paroles de l'Évangile de Matthieu où Jésus dit : "Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu (Mt 22, 21)".

Le pape s'est insurgé contre une mauvaise compréhension de ces mots. "Ces paroles de Jésus sont devenues un lieu commun, mais elles ont parfois été utilisées de manière incorrecte - ou du moins réductrice - pour parler des relations entre l'Église et l'État, entre les chrétiens et la politique", a déclaré le souverain pontife. "Souvent, ils sont interprétés comme si Jésus voulait séparer César de Dieu, c'est-à-dire la réalité terrestre de la réalité spirituelle. Nous aussi, nous pensons parfois de cette manière : La foi et ses pratiques sont une chose, et la vie quotidienne en est une autre".

Le Saint-Père a mis en garde contre la tendance à penser que les deux appartiennent à des sphères séparées et mutuellement exclusives. "Il s'agit d'une forme de schizophrénie, comme si la foi n'avait rien à voir avec la vie réelle, avec les défis de la société, avec la justice sociale, avec la politique, etc.

Au contraire, "Jésus veut nous aider à mettre César et Dieu à leur juste place", a expliqué le Saint-Père. "Nous appartenons au Seigneur et nous ne devons être esclaves d'aucun pouvoir terrestre", a-t-il poursuivi.

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"Les choses de ce monde appartiennent à César, mais l'homme et le monde lui-même appartiennent à Dieu : Ne l'oubliez pas", a exhorté le pape.

Selon la gendarmerie vaticane, plus de 20 000 fidèles étaient présents sur la place Saint-Pierre pour le discours du 22 octobre.


Environ 20 000 fidèles se sont rassemblés sur la place Saint-Pierre au Vatican le 22 octobre 2023 pour écouter le message de l'Angélus du pape François. Crédit : Vatican Media

Après la récitation de l'Angélus, le Saint-Père a lancé un nouvel appel à la paix dans le conflit entre Israël et le Hamas, qui entre dans sa troisième semaine.

"Une fois de plus, mes pensées se tournent vers ce qui se passe en Israël et en Palestine. Je suis très inquiet, attristé ; je prie et je suis proche de tous ceux qui souffrent, les otages, les blessés, les victimes et leurs familles", a déclaré le pape.

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Le pape a également déploré les récentes attaques contre l'hôpital arabe Al-Ahli et l'église Saint-Porphyre dans la ville de Gaza.

"Je regrette que l'hôpital anglican et la paroisse orthodoxe grecque aient également été touchés ces derniers jours", a-t-il déclaré.

Le Saint-Père a également poursuivi son appel pour que les efforts humanitaires ne soient pas entravés et pour que les otages soient libérés.

"Je renouvelle mon appel pour que les espaces s'ouvrent, que l'aide humanitaire continue d'arriver et que les otages soient libérés", a déclaré le pape.

L'enceinte de l'église orthodoxe grecque de Saint-Porphyre, qui accueillait des centaines de Palestiniens chrétiens et musulmans, a été touchée par un missile le 20 octobre. Plus d'une douzaine de personnes ont été tuées. Cette église du XIIe siècle est la plus ancienne de Gaza.

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"Le patriarcat orthodoxe de Jérusalem exprime sa plus vive condamnation de la frappe aérienne israélienne qui a touché l'enceinte de son église dans la ville de Gaza", a déclaré l'Église orthodoxe dans un communiqué à la suite de l'explosion.


Environ 20 000 fidèles se sont rassemblés sur la place Saint-Pierre au Vatican pour écouter le message de l'Angélus du pape François, le 22 octobre 2023. Crédit : Vatican Media

Le pape a pris un moment pour se souvenir de ceux qui continuent à souffrir en Ukraine.

"La guerre, chaque guerre dans le monde - je pense aussi à l'Ukraine tourmentée - est une défaite", a déclaré François. "La guerre est toujours une défaite, c'est une destruction de la fraternité humaine. Frères, arrêtez ! Arrêtez !"

À la fin de l'Angélus, le pape a rappelé aux fidèles que vendredi prochain, le 27 octobre, sera une journée de prière et de jeûne et qu'une veillée de prière d'une heure sera organisée sur la place Saint-Pierre pour prier pour la paix dans le monde. La veillée commencera à 18 heures, heure de Rome.

Le pape a également évoqué brièvement la Journée mondiale des missions, dont le thème est "Cœurs en feu, pieds en mouvement" - "Deux images qui disent tout ! inspiré par le récit des disciples sur la route d'Emmaüs dans Luc 24.