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Le Synode est une occasion de pratiquer dans la prière les "grâces de l'écoute et du dialogue" : Un délégué africain

Le père Agbonkhianmeghe Orobator, doyen de l'école jésuite de théologie de l'université de Santa Clara. Crédit : Jesuits Global Le père Agbonkhianmeghe Orobator, doyen de l'école jésuite de théologie de l'université de Santa Clara. Crédit : Jesuits Global

Les conversations du Synode sur la synodalité en cours à Rome sont une occasion de pratiquer de multiples grâces, y compris celles de l'écoute, du dialogue et du discernement dans la prière, a déclaré un délégué africain participant à la réunion du 4 au 29 octobre.

Dans une réflexion partagée avec ACI Afrique, le père Agbonkhianmeghe Orobator déclare : "Ces jours ont été des moments de conversations profondes et priantes dans l'Esprit, alors que nous cherchons collectivement la lumière pour voir la volonté de Dieu et le courage pour l'accomplir".

"J'ai trouvé cette expérience nourrissante pour ma prière personnelle. En regardant mon expérience jusqu'à présent, ce synode sur la synodalité est devenu un moyen de pratiquer les grâces de l'écoute, du dialogue et du discernement dans la prière", ajoute le père Orobator.

Ce membre de la Compagnie de Jésus (Jésuites), né au Nigeria et doyen de l'École jésuite de théologie de l'université de Santa Clara, décrit son expérience du processus synodal en cours comme "une nouvelle façon d'être Église".

"Même si rien d'autre ne change après le synode, l'intégration de la prière et du discernement en commun dans les processus de prise de décision sera une partie importante de l'objectif de devenir une Église plus synodale", poursuit-il dans sa réflexion datée du 19 octobre.

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Le père Orobator ajoute : "J'espère que le synode débouchera sur une Église plus perspicace dans sa manière de procéder - en d'autres termes, une Église priante, humble et à l'écoute".

"Tel que conçu par le pape François, le thème de ce synode, la "synodalité", implique un espace commun d'écoute, de dialogue et de discernement sur les questions les plus importantes de l'Église", ajoute l'ancien président de la Conférence des jésuites d'Afrique et de Madagascar (JCAM).

Le prêtre jésuite fait référence à la spiritualité de sa Compagnie, en disant : "Il y a quelque chose de profondément ignatien dans cette expérience, parce que le discernement et la conversation spirituelle présupposent que ceux qui sont impliqués prennent le temps de prier afin que leurs contributions et leurs interventions viennent d'un lieu de recueillement contemplatif."

"À maintes reprises, le pape François a rappelé aux membres du synode que le protagoniste le plus important de cet exercice de discernement est l'Esprit Saint, tout comme la disposition la plus importante est une ouverture priante et respectueuse à ce que l'Esprit dit à l'Église en tant que communauté mondiale de discernement", rappelle le père Orobator, qui est également jésuite, aux quelque 400 délégués.

Il poursuit en évoquant le caractère unique du synode en cours sur la synodalité.

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"Parler d'un synode comme d'un moment de prière peut sembler surprenant. Pour les personnes qui connaissent le fonctionnement d'un synode, l'approche habituelle implique un marathon de discours et de longues séries de votes sur des textes prédéterminés, préparés à l'avance ou proposés pendant la réunion uniquement par les évêques", explique le père Orobator.

Il poursuit : "Ce n'est pas le cas cette fois-ci : les participants travaillent en petits groupes de composition mixte, c'est-à-dire des laïcs, des religieux, des prêtres et des évêques. Ils s'écoutent les uns les autres au cours de multiples conversations spirituelles".

Le prêtre catholique jésuite note que "la disposition des membres en tables rondes crée une ambiance de cercles de prière. Cela rend l'atmosphère du synode priante et propice à une attention intérieure aux remous de l'Esprit Saint. Les discours et les rapports sont entrecoupés de moments de silence et de recueillement intérieur".

"Les liturgies matinales dirigées par les moines camaldules sont préparées avec diligence, tout comme les réflexions des consultants spirituels", explique le père Orobator dans sa réflexion partagée avec ACI Afrique.