Au Kenya, un évêque exhorte les ministres de l'Eucharistie à être "à l'image du Christ"

Il a déclaré qu'il était essentiel d'être semblable au Christ en donnant la communion parce que l'Église, bien qu'elle soit le corps mystique du Christ, est très réelle dans le sens où les gens font partie de l'Église et où il existe un lien profond et réel avec Jésus-Christ lui-même.

L'évêque Wainaina a déclaré que celui qui donne la communion, que ce soit dans l'Eucharistie ou en servant les gens, ne devrait jamais le faire comme une action vide de sens, comme de la nourriture ou des cadeaux ordinaires, mais avec beaucoup de révérence.

La personne qui donne la communion doit déjà être semblable au Christ, une véritable partie du corps du Christ, l'Église", a déclaré l'évêque kenyan, en faisant référence aux piliers de l'année eucharistique du diocèse : "croire, célébrer, recevoir, adorer et communier".

Il a ajouté : "Nous ne devons jamais oublier le lien essentiel entre le corps mystique du Christ qu'est l'Église et le corps sacramentel du Christ qu'est l'Eucharistie".

Mgr Wainaina a exhorté les personnes chargées de donner l'Eucharistie au peuple à être conscientes de ce qu'elles font afin de pouvoir servir "en tant que partie du corps mystique du Christ, qui est l'Église".

"Nous devons donner de nous-mêmes à ceux qui reçoivent la communion de nous", a déclaré l'évêque qui est à la tête du diocèse de Murang'a depuis son ordination épiscopale en juin 2009.

Ceux qui ne sont pas autorisés à donner la Sainte Communion, a déclaré Mgr Wainaina, doivent savoir qu'ils donnent leur vie "sous la forme de services que nous rendons". L'évêque les a exhortés à se consoler en se disant qu'ils participent à la communion et que, par conséquent, leur "vie ne doit pas être vide de Jésus-Christ".

"Frères et sœurs, nous nous donnons aux autres en donnant la communion ou simplement dans notre vie de service, nous pouvons encore être le pain des autres", a-t-il déclaré en invitant le peuple de Dieu de son diocèse à réfléchir au type de pain qu'il donne à ceux qui lui sont confiés.

Il a ajouté que le type de pain servi aux autres par le biais de la communion détermine la nature et les qualités qui seront évidentes dans la société.

L'évêque a déclaré que certaines personnes dans la société sont amères et que d'autres ont abandonné la vie parce que ceux qui étaient censés s'occuper d'elles ne leur ont fourni qu'un environnement toxique.

"La plupart d'entre nous sont des prédicateurs", a-t-il déclaré, avant de poursuivre : "Prêchons-nous la haine, les préjugés, l'injustice ou la corruption comme nourriture pour notre peuple ? La nourriture que vous donnez à ceux que vous servez, la donnez-vous de bon gré ? Ou bien le troupeau doit-il s'agenouiller et vous assiéger pour que vous lui donniez la nourriture que vous êtes censés donner gratuitement ?

Le diocèse du Kenya a lancé l'Année eucharistique en espérant que cet événement favoriserait un changement positif dans la vie spirituelle du peuple de Dieu, en particulier dans sa relation avec la personne de Jésus-Christ dans la Sainte Eucharistie.

Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, un jour après le lancement de l'année en janvier, Mgr Wainaina a déclaré : "J'ai bon espoir que le lancement de l'année de l'Eucharistie conduira à un changement significatif dans les questions spirituelles au sein du diocèse catholique de Murang'a, en particulier en ce qui concerne le nombre de chrétiens qui reçoivent la Sainte Eucharistie".

Dans son homélie du 15 novembre, l'évêque a invité le peuple de Dieu dont il a la charge pastorale à toujours se rappeler qu'il est dans une "profonde intimité spirituelle avec Jésus-Christ".

"Même ceux qui ne sont pas ici aujourd'hui sont des donneurs de communion dans la mesure où ils offrent leurs services pour le bien du corps du Christ, l'Église. Soyons toujours conscients que nous sommes appelés à une intimité spirituelle très profonde avec Jésus-Christ juste parce que nous sommes appelés à donner la communion aux autres, qu'elle soit eucharistique ou de service", a déclaré Mgr Wainaina au premier jour du Congrès eucharistique qui doit s'achever samedi 18 novembre.