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Une agence d'aide catholique basée au Royaume-Uni se réjouit de la décision de la Cour contre le plan d'asile rwandais

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L'Agence catholique pour le développement d'outre-mer (CAFOD), branche humanitaire et de développement des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles, s'est félicitée de la décision de la Cour suprême du Royaume-Uni contre le projet du pays d'envoyer des demandeurs d'asile en aller simple au Rwanda.

Le jeudi 16 novembre, la Cour suprême du Royaume-Uni a décidé à l'unanimité que le plan d'asile rwandais était illégal. Le président de la Cour suprême a déclaré qu'il y avait de fortes raisons de croire que les réfugiés risquaient d'être renvoyés dans leur pays d'origine si le plan d'asile rwandais était mis en œuvre.

Le gouvernement britannique a annoncé qu'il avait conclu un accord avec le Rwanda pour renvoyer les migrants illégaux traversant la Manche depuis la France vers le pays d'Afrique de l'Est en avril 2022. L'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que le plan d'asile rwandais de 120 millions de livres permettrait de sauver des vies de la traite des êtres humains.

Dans une déclaration du 16 novembre, la responsable des campagnes de la CAFOD a déclaré que la décision de justice "montre clairement que nous avons le devoir moral et légal de nous occuper des migrants et des réfugiés".

Mme Aisha Dodwell a déclaré que le plan rwandais "était une tentative cruelle de rejeter des personnes en quête de protection".

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Dans le cadre du plan d'asile, les migrants se verraient accorder le statut de réfugié pour rester au Rwanda. Ceux qui n'obtiendraient pas ce statut dans ce pays d'Afrique de l'Est chercheraient asile dans un autre pays.

Les groupes de défense des droits de l'homme auraient critiqué l'accord, estimant qu'il est contraire à l'éthique d'envoyer des migrants dans un pays où ils ne veulent pas vivre.

Dans sa déclaration, Mme Dodwell déclare : "Il est urgent de transformer la manière dont les migrants sont traités. En l'absence d'itinéraires sûrs et légaux, des milliers de personnes meurent chaque année parce qu'elles sont obligées d'entreprendre des voyages dangereux pour arriver à bon port".

"Comme nous le dit le pape François, nous devons accueillir les gens sans préjugés et nous concentrer sur la construction de ponts et non de murs", ajoute la responsable de CAFOD.