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Un archevêque dénonce le "virus médiatique" post-Covid-19 en Afrique et affirme que les jeunes sont les plus infectés

Mgr Gabriel Charles Palmer-Buckle s'adressant aux délégués lors du jubilé d'or du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS). Crédit : ACI Afrique Mgr Gabriel Charles Palmer-Buckle s'adressant aux délégués lors du jubilé d'or du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS). Crédit : ACI Afrique

La consommation accrue de médias qui a caractérisé la vie des gens pendant la pandémie de COVID-19 s'est poursuivie, une partie de la population catholique d'Afrique choisissant de s'adonner aux gadgets numériques plutôt que de se joindre aux autres pour le culte du dimanche, a noté un archevêque catholique avec inquiétude.

Dans son discours prononcé à l'occasion du jubilé d'or du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS), qui s'est achevé mardi 21 novembre dans l'archidiocèse de Lagos, au Nigeria, Mgr Gabriel Charles Palmer-Buckle a désigné les jeunes Africains comme étant "les plus infectés" par ce qu'il a décrit comme le "virus des médias" post-COVID-19.

Pendant la pandémie de COVID-19, le peuple de Dieu a adopté les médias, pratiquant un culte virtuel, a rappelé Mgr Palmer-Buckle, ajoutant qu'il trouvait regrettable que, longtemps après la pandémie, une partie des fidèles catholiques en Afrique "semble avoir été infectée par un autre virus 'mortel', à savoir l'infection par les médias".

"Les jeunes sont les plus infectés par le virus des médias et vous savez mieux que moi les défis que les médias et le monde numérique posent à la mission d'évangélisation de l'Église et au travail de développement humain", a-t-il déclaré dans sa présentation du lundi 20 novembre.

L'ordinaire de l'archidiocèse ghanéen de Cape Coast a ensuite incité les jeunes Africains à "utiliser leurs forces et leurs énergies créatrices" pour participer à la promotion des bonnes valeurs sur le continent, y compris la mission d'évangélisation du peuple de Dieu.

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"Le monde attend que l'Afrique apporte consciemment sa contribution au bien de l'humanité", a-t-il déclaré le 20 novembre, à la veille de la clôture des célébrations du jubilé d'or de la CEPACS, une initiative du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM).

Les célébrations du 18 au 21 novembre de l'entité qui compte parmi ses membres les huit évêques catholiques à la tête des Commissions des communications sociales dans les huit conférences régionales du SCEAM et leur président, ont été organisées sous le thème "La CEPACS à 50 ans : vers la promotion d'une Église synodale en Afrique par le biais des communications sociales".

La CEPACS fonctionne principalement grâce à l'assistance d'experts en médias et de coordinateurs régionaux, qui supervisent les opérations quotidiennes des commissions de communication sociale dans leurs associations régionales respectives d'évêques catholiques en Afrique et dans ses îles.

Dans son discours du 20 novembre, Mgr Palmer-Buckle a également reconnu le "dynamisme" de la jeunesse en Afrique, ajoutant que les jeunes représentent "pas moins de 60 % de la population du continent".

"Vous pouvez imaginer le dynamisme et la vitalité de cette catégorie de jeunes lorsqu'elle est éduquée et investie, quelle force elle deviendra, que ce soit pour l'Église synodale ou pour le continent africain et l'humanité", a déclaré l'archevêque catholique ghanéen.

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Il a ensuite exhorté les professionnels des médias catholiques en Afrique à "trouver des idées et des moyens plus créatifs pour mettre l'espace et la culture numériques à la disposition des différentes paroisses et stations de mission en Afrique" afin de favoriser une Église synodale qui implique également les jeunes.

"Votre responsabilité dans cet aréopage et cette culture numériques est d'aider la famille ecclésiale à utiliser les médias, à les évangéliser et à les mettre au service du Christ Jésus Sauveur et du Corps du Christ", a déclaré l'archevêque de 73 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en janvier 1993 en tant qu'évêque du diocèse de Koforidua, au Ghana, aux professionnels des médias catholiques d'Afrique.

Les professionnels catholiques des médias, a-t-il poursuivi, ont la responsabilité d'"encourager nos auditeurs, en particulier les jeunes d'Afrique, de leur donner les moyens d'agir et d'évangéliser l'aréopage des médias".

Dans sa lettre encyclique de décembre 1990 sur la validité permanente du mandat missionnaire de l'Église, Redemptoris Missio (RM), le pape Jean-Paul II a décrit le monde des communications comme "le premier aréopage de l'ère moderne [...] qui unifie l'humanité et la transforme en ce que l'on appelle un 'village global'".

Dans une certaine mesure, cet aréopage a peut-être été négligé", a déclaré le pape Jean-Paul II à propos des moyens modernes de communication sociale qui, selon lui (RM, 37c), "sont devenus si importants qu'ils constituent pour beaucoup le principal moyen d'information et d'éducation, d'orientation et d'inspiration dans leur comportement en tant qu'individus, familles et au sein de la société dans son ensemble". En particulier, la jeune génération grandit dans un monde conditionné par les médias de masse".

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