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Le pape à l'Angélus : "Par le silence et la prière, nous faisons de la place à Jésus"

Le pape François prononce son message de l'Angélus le 10 décembre 2023. | Crédit : Vatican Media Le pape François prononce son message de l'Angélus le 10 décembre 2023. | Crédit : Vatican Media

Le pape François a souligné l'importance de l'écoute de Dieu en s'appuyant sur l'exemple de Jean-Baptiste, "la voix de celui qui crie dans le désert", lors de son message à l'Angélus, le deuxième dimanche de l'Avent.

Bien que le désert soit "un lieu vide, où l'on ne communique pas", il a constitué une toile de fond importante pour le ministère de Jean, car il représente un lieu de rencontre où nous pouvons authentiquement "écouter Dieu", a déclaré le pape aux quelque 25 000 fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre le dimanche 10 décembre.

Notant que l'image du désert stérile comme lieu de prédication peut "sembler deux images contradictoires", elles sont en fait réconciliées par la figure de Jean-Baptiste, dont la voix "est liée à l'authenticité de son expérience et à la clarté de son cœur".

Le pape a également noté que le désert est un "lieu de silence et d'essentiel, où l'on ne peut pas se permettre de s'attarder sur des choses inutiles, mais où l'on doit se concentrer sur ce qui est indispensable pour vivre".

Le désert n'occupe pas une place centrale dans le contexte biblique, a-t-il dit, mais il est une allégorie pour nous aujourd'hui en tant que lieu de contemplation et de rencontre avec Dieu et fournit un exemple pour vivre une bonne vie.

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Pour avancer sur le chemin de la vie, nous avons besoin d'être dépouillés du "plus", car bien vivre ne signifie pas être rempli de choses inutiles, mais être libéré du superflu, creuser profondément en nous-mêmes pour nous accrocher à ce qui est vraiment important devant Dieu".

"Ce n'est que si, par le silence et la prière, nous faisons place à Jésus, qui est la parole du Père, que nous saurons nous libérer de la pollution des vaines paroles et des bavardages", a observé François.

Après la récitation de la prière de l'Angélus, le Saint-Père a commémoré l'anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations unies, le 10 décembre 1948.

Notant que ce document de 30 articles a marqué un tournant décisif en introduisant de nouvelles normes et un ensemble universalisé de droits fondamentaux, il a mis en garde contre le risque d'un "retour en arrière".

"L'engagement en faveur des droits de l'homme n'est jamais terminé ! À cet égard, je suis proche de tous ceux qui, sans proclamations, dans la vie concrète de tous les jours, luttent et paient de leur personne pour défendre les droits de ceux qui ne comptent pas", s'est exclamé le pape.

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Le pape a également pris le temps d'attirer l'attention sur un récent échange de prisonniers entre les gouvernements d'Arménie et d'Azerbaïdjan.

"Je regarde avec une grande espérance ce signe positif pour les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, pour la paix dans le Caucase du Sud, et j'encourage les parties et leurs dirigeants à conclure le traité de paix dès que possible", a déclaré le souverain pontife.

L'échange de prisonniers, annoncé par les deux gouvernements le jeudi 8 décembre, a vu l'échange de deux détenus azerbaïdjanais et de 32 détenus arméniens. Il s'agit d'une avancée majeure dans les relations entre les deux États depuis que les tensions ont éclaté au sujet de la région contestée du Nagorno-Karabakh au début de l'année.

Le pape a terminé son appel en implorant la paix à l'approche de la période de Noël.

"Nous avançons vers Noël : Serons-nous capables, avec l'aide de Dieu, de faire des pas concrets vers la paix ? Ce n'est pas facile, nous le savons. Certains conflits ont des racines historiques profondes. Mais nous avons aussi le témoignage d'hommes et de femmes qui ont œuvré avec sagesse et patience pour une coexistence pacifique."

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"Suivons leur exemple ! Tout doit être mis en œuvre pour s'attaquer aux causes des conflits et les éliminer. Et entre-temps - en parlant des droits de l'homme - les civils, les hôpitaux, les lieux de culte doivent être protégés, les otages doivent être libérés et l'aide humanitaire doit être garantie", a souligné François.