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L'homosexualité est "contraire à la volonté de Dieu depuis la création du monde" : Les évêques du Bénin

Les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB). Crédit : Présidence du Bénin Les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB). Crédit : Présidence du Bénin

Les tendances et pratiques homosexuelles sont contraires à la volonté de Dieu depuis la création, ont déclaré les évêques catholiques du Bénin.

Dans une déclaration collective transmise à ACI Afrique mardi 19 décembre, les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) s'expriment sur la demande controversée d'un membre du parlement de ce pays d'Afrique de l'Ouest d'inclure le sujet de l'homosexualité dans les programmes scolaires du pays.

"L'homosexualité est contraire à la volonté de Dieu depuis la création du monde", affirment les membres de la CEB dans leur déclaration datée du 14 décembre. Ils ajoutent : "L'Église catholique, tout comme nos religions traditionnelles africaines et d'autres religions d'ailleurs, n'admet pas l'homosexualité ou l'union stable entre deux personnes du même sexe".

Ils posent en se référant aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer (LGBTQ), "Ces appels ne seraient-ils pas entendus, afin que lesdits droits LGBTQ ne soient ni légalisés ni subtilement encouragés dans notre pays sous quelque motif, réforme ou besoin de développement et de tourisme que ce soit ?".

"L'Église a une conception très claire du mariage : une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la procréation d'enfants", affirment les membres de la CEB.

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Ils poursuivent : "Chers compatriotes et dirigeants de notre pays, pour éviter l'installation de l'homosexualité dans nos mœurs, le devoir de respecter les valeurs culturelles de notre peuple devient de plus en plus contraignant, car il se fonde désormais d'abord sur la loi naturelle, puis sur la Parole et la Loi divines."

Les membres de la CEB poursuivent en félicitant le gouvernement du Bénin d'avoir annoncé que l'homosexualité est contraire aux "valeurs culturelles et qu'elle n'est pas introduite dans le système éducatif béninois".

"Nous sommes capables d'un réveil national énergique, culturel, éthique et spirituel dont notre nation a besoin pour sauvegarder sa dignité face à la croissance démographique, au développement économique et au problème de l'homosexualité", affirment les évêques catholiques du Bénin.

Ils invitent le peuple de Dieu dans ce pays d'Afrique de l'Ouest à "accueillir la Parole de Dieu et l'enseignement magistériel de l'Eglise sur" les défis mis en évidence dans le pays.

Les membres de la CEB s'expriment également sur les questions de sexualité et de planning familial au Bénin. Ils affirment que "l'accent devrait être mis sur l'éducation morale et sexuelle plutôt que sur la santé sexuelle et reproductive ; sur la paternité et la maternité responsables plutôt que sur la parentalité responsable ; et sur les méthodes naturelles de contrôle des naissances plutôt que sur les moyens artificiels qui promeuvent la permissivité sexuelle".

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Ils appellent le peuple de Dieu dans le pays à "multiplier les initiatives pour accueillir, écouter et accompagner les frères et sœurs LGBTQ en tant que personnes humaines avec l'amour du cœur de Dieu, qui nous invite tous à nous aimer les uns les autres".

Les membres de la CEB expliquent que "l'Église fait la distinction entre l'acte homosexuel, qu'elle rejette, et la personne homosexuelle, dont elle reconnaît la dignité de créature de Dieu, et qu'elle appelle à la conversion, comme toute autre personne, en vue du salut éternel."

"Que les éducateurs, les décideurs et les dirigeants de la nation résistent aux pressions des organismes internationaux dont les conditionnalités soumettent les peuples à des politiques démographiques autoritaires et les jeunes à des pratiques LGBTQ", déclarent les évêques catholiques du Bénin dans leur déclaration collective partagée avec l'ACI Afrique le 19 décembre.

Le ministre béninois de l'enseignement secondaire, Chabi Kouaro, a qualifié de "désinformation" et de "mésinformation" la demande du député d'inclure le thème de l'homosexualité dans les programmes scolaires.

Il a nié qu'il y ait eu des discussions sur l'enseignement de l'homosexualité à l'école. Au lieu de cela, le gouvernement a introduit la santé sexuelle, qui vise à garantir que "les élèves reçoivent des informations exactes, complètes et non stigmatisantes sur leur corps, leurs relations et leurs droits".

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