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Les évêques du Malawi tirent les leçons des catastrophes précédentes en matière d'intervention d'urgence

Les membres de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM). Crédit : ECM Les membres de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM). Crédit : ECM

Les cyclones et autres catastrophes survenus au Malawi ont permis aux évêques catholiques de ce pays d'Afrique du Sud-Est de tirer quatre leçons essentielles en matière de gestion des interventions d'urgence : rapidité, autonomisation des communautés et accent sur le soutien matériel et psychologique aux victimes.

Le Malawi a connu 12 cyclones qui ont nécessité une intervention d'urgence depuis 2018. En 2023, le pays a connu le cyclone tropical Freddy qui a fait au moins 300 morts et causé des destructions massives de biens.

Les évêques catholiques, par l'intermédiaire de la Commission catholique pour le développement (CADECOM), anciennement connue sous le nom de Caritas Malawi, ont joué un rôle essentiel en apportant une aide humanitaire aux victimes des catastrophes.

Dans une interview accordée à ACI Afrique, le coordinateur national de la branche développement de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM) a déclaré que les leçons tirées des interventions d'urgence ont permis aux évêques de planifier et de se préparer pour l'avenir.

L'importance d'une réponse rapide

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"Dans le passé, de nombreuses personnes perdaient la vie et leur dignité à cause d'une réponse tardive", a déclaré Chimwemwe Sakunda lors de l'entretien du mardi 9 janvier.

Pour remédier à ces retards, la branche développement de l'ECM, qui a été récompensée en décembre de l'année dernière pour son exemplarité en matière d'intervention d'urgence, a mis en place un financement d'urgence pour aider les victimes à se remettre sur pied.

Nécessité d'une responsabilisation de la communauté

Mme Sakunda a déclaré que lorsque les communautés sont habilitées à gérer les risques de catastrophes, elles peuvent réagir rapidement et sauver des vies avant même que d'autres soutiens n'interviennent.

"C'est pourquoi nous plaidons toujours en faveur d'une gestion communautaire des risques de catastrophe et, en tant qu'organisation ecclésiastique, nous avons donné à nos structures ecclésiastiques et à d'autres structures communautaires dans les zones sujettes aux catastrophes le pouvoir de jouer un rôle de premier plan dans la réponse aux catastrophes", a-t-elle déclaré.

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Soutien matériel et psychologique

Selon la responsable de la CADECOM, le soutien psychologique est tout aussi nécessaire que les dons matériels en cas de catastrophe.

Mme Sakunda a insisté sur le fait qu'il ne faut pas négliger les traumatismes et le stress qui accompagnent les catastrophes. Cela, a-t-elle dit, "a un impact énorme sur la santé mentale, ce qui finit par avoir des effets négatifs sur le développement".

La coordinatrice nationale de la CADECOM a déclaré qu'elle travaillait avec la commission pastorale de l'ECM pour "fournir un soutien psychosocial aux survivants des catastrophes".