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Cinq sujets de préoccupation que les évêques catholiques du Bénin souhaitent voir abordés pour la préservation de la paix

Les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB). Crédit : CEB Les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB). Crédit : CEB

Les évêques catholiques du Bénin, à l'issue de leur assemblée ordinaire, ont mis en exergue cinq défis auxquels le peuple de Dieu est confronté dans ce pays d'Afrique de l'Ouest et qu'ils souhaitent voir relevés pour une paix durable.

Dans leur déclaration collective publiée le 19 janvier, les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) soulignent la politique irresponsable, l'insécurité, le manque d'"amour du travail", l'augmentation des accidents de la route et les comportements déviants et autodestructeurs comme autant de problèmes qu'ils souhaitent voir résolus.

La politique irresponsable prend la forme de "propos irresponsables" tenus par les politiciens béninois, déplorent les évêques catholiques, qui invitent "tous les acteurs politiques, quelle que soit leur appartenance politique, à toujours viser l'intérêt supérieur de la nation dans leurs prises de position et leurs décisions".

"Que l'Esprit Saint, l'Esprit de Sagesse et de Crainte de Dieu, leur inspire toujours les bonnes paroles, les bonnes actions et les meilleures orientations pour le bien de tous, pour la décrispation de l'atmosphère politique et surtout pour la préservation de la paix et de l'unité nationale", affirment les membres de la CEB.

Sur le chellange sécuritaire, les évêques catholiques du Bénin se disent préoccupés par "les prises d'otages, les enlèvements et les sacrifices humains".

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Ils appellent les auteurs de ces "actes odieux" à se convertir car "la vie humaine est sacrée et inviolable".

Les membres de la CEB encouragent les autorités, les parents et les éducateurs à différents niveaux à "être sur leurs gardes".

Ils appellent ceux qui sont enclins à l'appât du gain à "abandonner définitivement ces chemins de la mort et à retrouver le chemin de la vie".

Les évêques catholiques du Bénin déplorent également le manque d'"amour du travail", affirmant que cette vertu n'est pas visible chez les jeunes du pays.

Ils se réfèrent à la lettre encyclique de septembre 1981 du pape Jean-Paul II sur le travail humain, Laborem Exercens, selon laquelle "c'est par le travail que l'homme doit se procurer son pain quotidien et contribuer au progrès continu de la science et de la technique, et surtout à l'élévation culturelle et morale constante de la société dans laquelle il vit en communion avec ses frères et soeurs".

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"Nous appelons tous les fils et filles de notre pays à cultiver le sens et l'amour du travail bien fait, fondement principal de tout développement", déclarent les membres de la CEB.

Ils ajoutent : "La construction de notre nation est notre responsabilité commune. Et c'est ensemble, par un engagement collectif, que nous parviendrons à boucher la jarre trouée, symbole de notre unité nationale".

"Débarrassons-nous des ronces de la paresse, de la médiocrité, de la mesquinerie, du défaitisme, du fatalisme, de l'esprit de négativité, de l'autodépréciation, de la haine et de l'injustice", affirment les responsables de l'Église catholique.

Ils expriment également leur inquiétude face à "l'augmentation alarmante" des accidents de la route dans le pays.

Les évêques catholiques affirment que "la vie est un don précieux de Dieu et que chacun a le devoir de préserver la sienne et celle des autres, conformément à l'enseignement de l'encyclique Donum Vitae du pape Jean-Paul II".

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Alors que les membres de la CEB invitent tous les citoyens à une "prise de conscience collective", ils appellent les autorités et les forces de sécurité à "jouer leur rôle dans la préservation des vies".

Dans leur déclaration du 19 janvier, les évêques catholiques du Bénin se disent préoccupés par les "comportements déviants et autodestructeurs" qui, selon eux, "sont de plus en plus observés chez les jeunes".

"Il s'agit notamment de l'abus d'alcool et de drogues, de la dépravation morale et de la pollution sonore, en particulier la nuit. Ces fléaux compromettent non seulement le bien-être physique, mental et moral de nos jeunes, mais aussi leur avenir", déplorent les évêques de l'Église catholique.

Ils rappellent aux jeunes qu'ils sont "le présent et l'avenir de la nation".

Les membres de la CEB appellent à "une action concertée de la part des familles, des éducateurs et des autorités à différents niveaux, afin d'offrir un meilleur soutien à ce précieux segment de notre société".

"Nous insistons particulièrement sur l'importance d'une éducation qui respecte les lois naturelles, morales et spirituelles afin de renforcer les fondements éthiques de la jeunesse et de la guider vers des choix de vie sains et bénéfiques", affirment les membres de la CEB dans leur déclaration du 19 janvier.