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Au Soudan, un attentat à la bombe contre une maison de sœurs salésiennes a gravement endommagé des chambres

Un sniper déclenche un incendie dans la maison des FMA à Khartoum. Crédit : Missions salésiennes Un sniper déclenche un incendie dans la maison des FMA à Khartoum. Crédit : Missions salésiennes

La maison Dar Mariam des Filles de Marie Auxiliatrice (FMA/Sœurs Salésiennes) dans l'archidiocèse catholique de Khartoum au Soudan a été bombardée pour la deuxième fois après qu'un tireur d'élite ait mis le feu à une partie du bâtiment.

Selon un rapport daté du lundi 22 janvier, un tireur d'élite de l'un des groupes rebelles dans le violent conflit actuel entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) a mis le feu au deuxième étage de la maison des membres des FMA le 2 janvier.

"Les chambres et le hall d'un côté de l'étage ont été gravement endommagés", affirment les responsables salésiens dans le rapport, ajoutant que le feu a été éteint après deux heures avec l'aide des voisins.

Dans le rapport, le père Jacob Thelekkadan, membre de l'Institut des Salésiens de Don Bosco (SDB), affirme que personne n'a été blessé au cours de l'attaque.

"Personne n'a été blessé. Nous remercions Dieu. Que sa volonté et sa gloire prévalent toujours", dit le Père Thelekkadan, résident de la maison qui abrite aussi des membres des FMA et des laïcs, y compris des enfants, des personnes âgées et des malades, qui y trouvent refuge.

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L'attentat du 2 janvier a eu lieu un peu plus de deux mois après l'attentat du matin du 3 novembre 2023, lorsqu'une bombe a frappé la maison des membres des FMA. L'attentat n'avait pas fait de victimes.

Le père Thelekkadan a déclaré à la fondation catholique pontificale et caritative Aid to the Church in Need (ACN) International, que la première partie de la bombe qui a provoqué deux explosions "a brisé la chambre du professeur, le blessant aux deux jambes, mais pas très gravement".

"La deuxième partie de la bombe a fait voler en éclats les deux chambres des sœurs et leurs portes se sont détachées et sont tombées à un mètre de là", a déclaré le membre des SDB d'origine indienne, directeur du Centre de formation professionnelle Saint-Joseph (VCT), basé à Khartoum.

La bombe a également traversé le mur des toilettes et la chambre de deux autres sœurs, a précisé le père Thelekkadan à propos de l'attentat de novembre dernier.

Le prêtre a précisé que le nombre de victimes avait été réduit au minimum car les résidents étaient rassemblés au rez-de-chaussée au moment de l'attentat.

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"Nous ne pouvons pas imaginer les dégâts que ces explosions auraient causés si elles avaient atterri au rez-de-chaussée", a déclaré le père Thelekkadan, ajoutant que "certains résidents ont été légèrement blessés. Une jeune mère et ses deux enfants, âgés de sept et quatre ans, ont été légèrement blessés à la tête".

Christian Solidarity Worldwide (CSW), fondation de défense des droits de l'homme basée au Royaume-Uni, a condamné l'attaque "dans les termes les plus forts".

Le président fondateur de CSW, Mervyn Thomas, a appelé à "un cessez-le-feu complet et global" à Khartoum, et a exhorté la communauté internationale à tenir les deux parties belligérantes responsables "des violations et des abus qu'elles ont commis à l'encontre des citoyens soudanais, à la fois pendant et avant ce conflit".