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Pape François : "Aujourd'hui, le danger le plus grave est l'idéologie du genre"

Le pape François a prononcé vendredi matin un discours sur l'importance de construire une culture qui protège les vocations humaines et chrétiennes, des choses qu'il a suggérées comme étant en danger en raison des défis culturels contemporains, y compris l'idéologie du genre.

"Il est très important qu'il y ait cette rencontre, cette rencontre entre hommes et femmes, parce qu'aujourd'hui le danger le plus terrible est l'idéologie du genre, qui annule les différences", a déclaré le pape lors d'une audience avec des membres de l'Institut de recherche et d'anthropologie des vocations (CRAV), une organisation académique basée en France.

L'idéologie du genre, qui cherche à estomper les différences entre les hommes et les femmes par le biais de mouvements tels que le transgendérisme, "rend tout identique", a déclaré François.

"Effacer les différences, c'est effacer l'humanité. L'homme et la femme, en revanche, sont dans une "tension" féconde", a déclaré François à l'assemblée réunie à Rome pour une conférence internationale de deux jours intitulée "Homme, femme, image de Dieu" : Pour une anthropologie des vocations".

Le pape n'a pas lu l'intégralité du discours, déléguant cette tâche à Monseigneur Filippo Ciampanelli. "J'ai encore un rhume et c'est fatigant de lire pendant un certain temps", a déclaré le pape aux participants rassemblés au Vatican.

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Le pape François rencontre les membres de l'Institut de recherche et d'anthropologie des vocations, une organisation académique basée en France, le 1er mars 2024, au Vatican. Crédit : Vatican Media
Le pape François rencontre des membres de l'Institut de recherche et d'anthropologie des vocations, basé en France, le 1er mars 2024, au Vatican. Crédit : Vatican Media
Dans son discours du vendredi matin, le pape François a mis l'accent sur la "crise anthropologique et la nécessaire promotion des vocations humaines et chrétiennes". Il a déclaré que cette tâche était confrontée à une myriade de défis sociaux découlant de l'air du temps, y compris l'idéologie du genre.

Soulignant l'aspect anthropologique de la conférence, le pape a mis l'accent sur "une vérité élémentaire et fondamentale, que nous devons aujourd'hui redécouvrir dans toute sa beauté : La vie de l'être humain est une vocation".

Le pape a souligné qu'il s'agit d'un élément fondamental "qui sous-tend tout appel au sein de la communauté" et "qui a trait à une caractéristique essentielle de l'être humain en tant que tel".

"Cette découverte, a ajouté le pape, nous fait sortir de l'isolement d'un ego autoréférentiel et nous fait nous regarder comme une identité en relation.

Le Saint-Père a souligné qu'il est impératif de comprendre cette "vérité anthropologique", car elle "répond pleinement au désir d'épanouissement humain et de bonheur qui habite nos cœurs".

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"Nous avons parfois tendance à oublier ou à occulter cette réalité", a déclaré le pape, ce qui comporte le risque de "réduire l'être humain à ses seuls besoins matériels ou primaires, comme s'il était un objet sans conscience et sans volonté, simplement entraîné par la vie comme un élément d'un engrenage mécanique".

Pour contrecarrer cette tendance, le pape a souligné qu'il fallait largement reconditionner le fait que "la vie de l'être humain est une vocation" et que "l'homme et la femme sont créés par Dieu et sont à l'image du Créateur".

Le pape a étayé cette remarque en soulignant que les êtres humains doivent cultiver une relation avec "celui qui m'a engendré, avec la réalité qui me transcende, avec les autres et avec le monde qui m'entoure", afin d'exprimer l'appel universel auquel nous sommes tous confrontés à "embrasser une mission spécifique et personnelle avec joie et responsabilité".

La conférence comprend 15 sessions différentes et se déroulera les 1er et 2 mars. Parmi les intervenants, le cardinal Marc Ouellet évaluera les thèmes de la conférence sous l'angle de la pastorale et de l'anthropologie philosophique et théologique.

Les participants assisteront à la messe du vendredi et du samedi, célébrée respectivement par le cardinal Robert Francis Prevost et le cardinal Víctor Manuel Fernández.

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