«L'Afrique est importante pour les États-Unis»:le cardinal Ambongo invite le président Trump à rétablir l'aide étrangère

Avec le gel de l'aide cruciale aux pays africains, le cardinal a décrit l'Afrique comme « un aimant pour les conflits et les luttes autour des ressources naturelles si importantes pour la technologie moderne ».

Il a également souligné la famine et la pauvreté omniprésentes qui frappent de nombreuses régions du continent.

Tout en reconnaissant la nécessité pour les États-Unis de se préoccuper de l'utilisation de leurs ressources limitées, Mgr Ambongo a fait remarquer que les adversaires internationaux remplaceraient les États-Unis s'ils retiraient complètement toute aide à l'Afrique.

« La politique internationale ne tolérera pas un vide », a-t-il prédit. « Si les États-Unis abandonnent l'Afrique, leur place sera prise par leurs adversaires : la Chine, la Russie, l'Iran, la Corée du Nord. »

Le cardinal a souligné qu'« il n'est pas trop tard pour inverser la tendance » et parvenir à une solution mutuellement avantageuse qui n'exploite pas les ressources américaines à des fins idéologiques contraires aux valeurs africaines en fournissant une aide qui soutient les services d'avortement et la contraception dans la région.

« Il n'est pas utile de lier l'aide à une idéologie — l'avortement ou le « contrôle démographique » — qui va à l'encontre des valeurs de nombreuses cultures africaines », a-t-il déclaré. « Je crois que le respect de la culture africaine peut coexister avec l'aide humanitaire. La colonisation culturelle ne doit pas être le prix à payer pour un partenariat moral, stratégique et humanitaire. »

Les remarques d'Ambongo sur la politisation de l'aide humanitaire font suite à l'annonce par le département d'État américain de son intention de détruire une réserve de contraceptifs artificiels qui était auparavant destinée à être distribuée dans les pays en développement dans le cadre de programmes d'aide étrangère.

S'exprimant au nom des évêques, des prêtres et des laïcs d'Afrique, Mgr Ambongo a exhorté Donald Trump et son administration « à reconsidérer l'aide apportée à ses amis africains, qui ont été et continueront d'être des partenaires importants des États-Unis ».

« Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec Washington pour garantir que toute cette aide soit bien utilisée, sans fraude ni mauvaise gestion comme cela a été le cas par le passé », a-t-il conclu. « Les enjeux sont trop importants, tant pour les Africains que pour les Américains et le monde entier. »