Il a invité les participantes à vivre ces trois jours comme « un temps de réflexion et de renouveau ».
Mgr Luciano a appelé les religieuses déjà engagées dans la recherche, ainsi que celles qui aspirent à apprendre les méthodes empiriques, à s’enraciner d’abord profondément dans le Christ et à chercher à être pertinentes dans les sociétés où elles servent.
Pour être pertinentes, elles doivent aussi être « sel de la terre ».
« Le sel préserve de la corruption. Il purifie. Il donne de la saveur. Il est discret, mais essentiel », a-t-il expliqué, avant de poser la question : « Notre vie religieuse n’est-elle pas ainsi ? Discrète mais essentielle. Donnant du goût à l’endroit où nous sommes. Combattant la corruption. Luttons-nous contre la corruption là où nous vivons ? Dans le service que nous rendons à l’Église ? C’est cela, être pertinent dans la société et dans l’Église. »
« Le sel sans saveur, dit Jésus, ne vaut rien. Un rappel fort à vivre avec cohérence et fidélité notre vie consacrée. »
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Mgr Luciano a également remercié les religieuses venues de divers pays africains pour leur « oui » à Dieu, malgré les difficultés.
« Dans ce contexte africain, dynamique et vivant, mais souvent marqué par l’insécurité, l’instabilité et les contradictions sociales, le simple fait qu’un homme ou une femme consacre sa vie à Dieu et aux autres dans la pauvreté, la chasteté et l’obéissance est déjà une proclamation puissante et crédible pour notre génération », a-t-il souligné.
Il a décrit la vie religieuse comme « non un privilège déconnecté de la réalité, mais une immersion dans les défis historiques ».
« Nous avons été appelés, mais notre appel ne nous épargne pas les défis quotidiens. Il ne s’agit pas d’un chemin vers des privilèges ou des immunités, comme chez les diplomates. Être religieux, c’est être au cœur des défis, encore plus profondément. »
Le Chargé d’Affaires basé à Nairobi a affirmé que l’Afrique, qu’il décrit comme jeune et riche en ressources humaines et spirituelles, a besoin des consacrés. « Le continent a besoin de femmes et d’hommes qui soient mères, pères, sœurs et frères, qui génèrent l’espérance, défendent la vie à tout prix, accompagnent les jeunes et pansent les blessures de la société. Et elles sont nombreuses, ces blessures », a-t-il conclu.
Dans ses remarques d’ouverture, la Directrice de CERRA-Afrique, Sœur Dr. Candida Mukundi, a salué la forte mobilisation à cet événement, fruit d’un long travail de préparation.
Elle a présenté CERRA-Afrique comme « un centre de recherche-action ecclésial, où les Sœurs sont engagées dans l’appui à l’évangélisation. »
Membre kényane des Sœurs de l’Assomption de Nairobi (ASN), elle a expliqué que l’inspiration derrière CERRA-Afrique vient du besoin pour l’Église en Afrique de prendre des décisions basées sur des données concrètes.
« Il est important de servir, mais aussi de réfléchir et de comprendre ce dont notre peuple a besoin, afin d’y répondre », a-t-elle déclaré, ajoutant que la force de CERRA-Afrique réside dans sa capacité « à réfléchir et à proposer des solutions » après chaque recherche.
En marge de l’événement du 10 juin, Sœur Maureen Chepkoech Tuwei a exprimé son enthousiasme à apprendre des meilleures chercheuses présentes au symposium.
Elle a précisé mener des recherches empiriques depuis deux ans.
« J’étudie le taux de rotation du personnel dans les zones reculées », a déclaré cette religieuse kényane des Sœurs du Cœur Immaculé de Marie, Mère du Christ (IHM).
Elle a expliqué : « Nous, religieuses, travaillons et embauchons aussi du personnel. Beaucoup démissionnent en raison de l’insatisfaction professionnelle et d’autres problèmes. Nous menons des études pour trouver des solutions durables à cette situation. »