La pire discrimination subie par les pauvres est le ‘manque de soins spirituels’
Le Pontife a cité l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium de son prédécesseur, le Pape François, qui affirme que la pire discrimination subie par les pauvres est « le manque de soins spirituels ».
« C’est une règle de foi et le secret de l’espérance : tous les biens de cette terre, les réalités matérielles, les plaisirs mondains, la prospérité économique, aussi importants soient-ils, ne peuvent combler notre cœur », a-t-il insisté.
Le Saint-Père a également médité sur la « relation circulaire » qui existe entre les trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité. « L’espérance naît de la foi, qui la nourrit et la soutient sur le fondement de la charité, mère de toutes les vertus. Nous avons tous besoin de la charité, ici et maintenant », a-t-il dit.
Le Pape Léon a donc affirmé que la charité est une réalité qui « nous engage et guide nos choix vers le bien commun » et a souligné que « ceux qui manquent de charité manquent aussi de foi et d’espérance ; ils volent également l’espérance à leurs frères ».
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Se référant spécifiquement à l’espérance chrétienne proclamée par la Parole de Dieu, il a noté qu’elle est une « certitude à chaque étape du chemin de la vie » car elle ne dépend pas de la force humaine « mais de la promesse de Dieu, toujours fidèle ».
C’est pourquoi il a rappelé que les chrétiens, dès les débuts, ont identifié l’espérance au symbole de l’ancre, qui donne stabilité et sécurité. « Au milieu des épreuves de la vie, notre espérance est inspirée par la certitude ferme et rassurante de l’amour de Dieu, répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint. Cette espérance ne déçoit pas », a-t-il répété.
La charité est le plus grand commandement social de l’Église
Ainsi, Léon XIV a souligné que l’appel biblique à l’espérance implique « le devoir d’assumer nos responsabilités dans l’histoire, sans hésitation », en notant que « la charité est en effet le plus grand commandement social », comme l’indique le Catéchisme de l’Église catholique au n°1889.
Le Pontife a expliqué que « la pauvreté a des causes structurelles qui doivent être abordées et éliminées. En attendant, chacun de nous est appelé à offrir de nouveaux signes d’espérance qui témoigneront de la charité chrétienne, à l’image de nombreux saints à travers les siècles ».
Pour le Pape, les hôpitaux et les écoles sont des institutions créées pour aller vers les plus vulnérables et les marginalisés, et ils « devraient faire partie des politiques publiques de chaque pays ». Toutefois, il a déploré que « les guerres et les inégalités empêchent souvent cela ».
Il a également mis en avant comme exemples concrets d’espérance : « les foyers de groupe, les communautés pour mineurs, les centres d’écoute et d’accueil, les soupes populaires, les refuges pour sans-abri et les écoles pour enfants défavorisés ».
Et il a ajouté : « Combien de ces signes silencieux d’espérance passent inaperçus et sont pourtant si importants pour dépasser notre indifférence et inspirer d’autres à s’engager dans diverses formes de bénévolat ! »
Enfin, il a appelé à promouvoir le développement de politiques visant à lutter contre « les formes de pauvreté anciennes et nouvelles, ainsi qu’à mettre en œuvre de nouvelles initiatives pour soutenir et aider les plus pauvres parmi les pauvres ».
« Le travail, l’éducation, le logement et la santé sont les fondements d’une sécurité qui ne sera jamais atteinte par les armes. J’exprime ma gratitude pour les initiatives déjà existantes, et pour les efforts démontrés chaque jour au niveau international par de nombreux hommes et femmes de bonne volonté », a-t-il déclaré.