Les nouveaux diacres ordonnés au Mozambique mis en garde contre la paresse, « assis dans la paroisse »

L’archevêque de Beira a souligné que « les diacres doivent être des promoteurs actifs de l’évangélisation dans les communautés, avec une attention particulière pour les catéchistes ».

« Prenez soin des catéchistes, aidez-les. Faites en sorte que la Parole de Dieu touche les cœurs », a déclaré ce missionnaire argentin, membre de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur (SCI).

Pour Mgr Zuanna, « proclamer l’Évangile exige non seulement des connaissances, mais aussi de l’empathie et la capacité d’écoute. Expliquez calmement, en vous adaptant aux personnes que vous avez devant vous. Le véritable serviteur de la Parole est celui qui entre dans la réalité concrète des gens. »

En tant que ministres à l’autel, il a exhorté les futurs diacres à préparer la liturgie avec révérence et à aider les prêtres et les évêques dans l’administration des sacrements.

Il a poursuivi : « Le service à l’autel va au-delà des gestes rituels et liturgiques : c’est une médiation concrète de la grâce de Dieu pour la communauté. L’autel, c’est le Christ Lui-même qui s’offre, qui se donne. L’autel est le centre de l’accueil pour toute l’assemblée. C’est le point de convergence. C’est là que Dieu dispense ses grâces. »

« Aidez les prêtres et l’évêque dans la distribution de la grâce. Portez l’Eucharistie aux malades. Préparez bien la célébration des sacrements », a insisté l’archevêque âgé de 66 ans.

Le prélat a souligné que la charité est un pilier central du diaconat, appelant les futurs diacres à servir les souffrants avec compassion.

« Les diacres sont appelés à être des serviteurs de la charité, et cette mission doit être vécue de manière concrète et incarnée dans les situations difficiles des personnes. Soyez des serviteurs de la charité. Servez et accueillez vos frères et sœurs dans leurs difficultés », a-t-il affirmé.

Le prélat a précisé que « la charité ne consiste pas seulement à distribuer des choses, mais elle exige présence, écoute, empathie et compassion ».

« Servir dans la charité, c’est se rendre disponible à la douleur et à l’espérance de l’autre. Le diacre doit être un signe de la présence miséricordieuse du Christ parmi ceux qui souffrent le plus », a-t-il poursuivi.

Faisant référence au thème de l’Année jubilaire 2025 de l’Église catholique, Mgr Zuanna a invité les futurs diacres à embrasser leur mission comme des « Pèlerins de l’Espérance ».

« La véritable espérance est soutenue par l’action de l’Esprit Saint. L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit que nous avons reçu. Vous avez reçu l’Esprit Saint au baptême, à la confirmation, mais l’Esprit continue d’agir. Le diaconat est un don de l’Esprit », a-t-il expliqué.

Mgr Zuanna a encouragé les futurs diacres à affronter les difficultés avec foi : « Les tribulations nous aident à grandir dans l’espérance. Il n’y aura pas de vie facile ; il y aura des difficultés. Parfois, nos échecs, nos infidélités, mais cela sert à faire grandir l’espérance. »

« Ne vous sentez pas seuls, surtout dans les difficultés. Ne pensez pas que vous êtes une catégorie à part. Nous faisons partie de ce Peuple de Dieu qui marche dans l’espérance », a déclaré l’archevêque catholique lors de la célébration du 15 juin.

Pendant ce temps, dans le diocèse catholique de Pemba, Mgr António Juliasse Ferreira Sandramo a appelé le diacre Elton Gabriel, qu’il a ordonné prêtre, à vivre son ministère presbytéral comme un reflet fidèle de la communion de la Très Sainte Trinité — en cultivant la vie communautaire, la prière constante et l’espérance.

« Il n’y a pas de véritable sacerdoce en dehors de la Trinité. Ta vie sacerdotale doit être unie au Père, au Fils et à l’Esprit Saint, car c’est en Lui que naît ta vocation », a déclaré Mgr Juliasse dans son homélie lors de la célébration du 15 juin à la paroisse Notre-Dame Reine des Apôtres du diocèse de Pemba.

Il a ajouté : « La Trinité est le fondement non seulement de la foi chrétienne, mais aussi du sacerdoce. Le sacerdoce, pour être cohérent avec sa source, doit être vécu dans la communion. Le prêtre n’est pas un fonctionnaire solitaire. Il est un homme de communion, un signe de la présence de Dieu qui est relation. »

Ordinaire du diocèse de Pemba depuis mai 2022, après son transfert le 8 mars 2022 de l’Archidiocèse catholique de Maputo où il était évêque auxiliaire, Mgr Juliasse a mis en garde contre les dangers de l’activisme et de la négligence de la prière dans le ministère.

« Le prêtre a besoin de prier. Il doit prendre soin de son âme. La prière n’est pas une obligation formelle mais une nécessité vitale. Une vie sacerdotale sans prière se dessèche, perd son sens », a-t-il affirmé.