Que signifie être l'ami du Christ ?
Pour le pape Léon XIV, cette amitié avec le Christ « est le fondement spirituel du ministère ordonné, le sens de notre célibat et l'énergie du service ecclésial auquel nous consacrons notre vie ». Cette amitié, a-t-il souligné, « nous soutient dans les moments d'épreuve et nous permet de renouveler chaque jour le « oui » prononcé au début de notre vocation ».
Le pontife a ensuite précisé que devenir l'ami du Christ « signifie être formé dans les relations, et pas seulement dans les capacités ». Il a donc souligné que « la formation sacerdotale ne peut se réduire à l'acquisition de concepts, mais est un cheminement de familiarité avec le Seigneur qui engage toute la personne — cœur, intelligence, liberté — et la transforme à l'image du Bon Pasteur ».
« Seuls ceux qui vivent dans l'amitié avec le Christ et sont imprégnés de son Esprit peuvent proclamer avec authenticité, consoler avec compassion et guider avec sagesse. Cela exige une écoute attentive, la méditation et une vie intérieure riche et ordonnée », a-t-il ajouté.
Le pape a également souligné que la fraternité est « un aspect essentiel de la vie sacerdotale », car devenir l'ami du Christ « implique de vivre comme des frères entre prêtres et entre évêques, et non comme des concurrents ou des individus isolés ».
Il a donc exhorté à forger des liens solides entre les prêtres « comme expression d'une Église synodale, dans laquelle nous grandissons ensemble en partageant les joies et les moments douloureux du ministère ».
Former des prêtres capables d'aimer, d'écouter et de prier
Pour Léon XIV, former des prêtres qui sont amis du Christ signifie « former des hommes capables d'aimer, d'écouter, de prier et de servir en communauté ». Il a donc réitéré qu'« il est nécessaire d'accorder une grande attention à la préparation des formateurs, car l'efficacité de leur travail dépend avant tout de l'exemple de leur vie et de la communion entre eux ».
« L'existence même des séminaires nous rappelle que la formation des futurs ministres ordonnés ne peut se faire dans l'isolement », a-t-il souligné.
En ce qui concerne les vocations, le pontife a fait remarquer que, malgré les signes de crise qui affectent la vie et la mission des prêtres, « Dieu continue d'appeler et reste fidèle à ses promesses », et Léon a donc appelé à la création de conditions appropriées « pour entendre sa voix ».
À cet égard, il a souligné l'importance de créer « des environnements et des formes de pastorale des jeunes imprégnés de l'Évangile, où les vocations au don total de soi peuvent émerger et mûrir. Ayez le courage de proposer des projets forts et libérateurs ! », s'est-il exclamé.
La soif d'infini et de salut chez les jeunes
Il a également souligné les défis de notre temps : « Beaucoup semblent s'être éloignés de la foi, mais au fond de beaucoup de personnes, en particulier des jeunes, il y a une soif d'infini et de salut. Beaucoup ressentent l'absence de Dieu, même si chaque être humain est fait pour lui et que le plan du Père est de faire du Christ le cœur du monde ».