Kenya : Un archevêque catholique exhorte les parents à faire de la famille une école de foi

« Les enfants ne doivent pas se sentir réduits au silence par leur père ou leur mère. Les jeunes doivent se sentir libres de parler avec leurs parents, qu’il s’agisse du père ou de la mère, sans craindre d’être battus, privés d’argent de poche ou traités d’inutiles », a-t-il déclaré.

Réfléchissant au jubilé d’or de la paroisse Consolata Likoni, Mgr Kivuva a appelé les parents et tuteurs à fonder leurs familles sur la foi, en s’inspirant de la Vierge Marie, connue pour les membres de l’Institut des Missionnaires de la Consolata (IMC) et des Sœurs Missionnaires de la Consolata (MC) sous le titre de Notre-Dame de la Consolata.

« Si nous sommes fidèles comme Marie, nous pouvons aussi être consolés, et nous pourrons consoler beaucoup d’autres », a-t-il affirmé.

Pour l’archevêque Kivuva, « un parent doit être comme une mère qui accueille. Consolata accueille des réfugiés de toutes origines, et ici même, nous goûtons toujours à l’unité de l’Église. »

Il a encouragé les parents à entretenir une communication ouverte avec leurs enfants, en particulier les jeunes, qui, selon lui, sont exposés aux influences néfastes telles que la drogue, les mauvaises fréquentations et les relations toxiques.

« Nous devons essayer de les rassembler. En tant qu’Église, c’est notre mission. C’est pour cela que nous avons des groupes de jeunes. Dans ces groupes, ils partagent leurs difficultés et beaucoup commencent à mûrir, à se préparer à l’âge adulte et, plus tard, au mariage », a souligné l’archevêque Kivuva.

Il a encouragé les parents à créer des espaces de dialogue pour les jeunes dans les familles, les paroisses et les lieux de travail afin de les soutenir et les orienter vers une vie d’adultes responsables.

« Essayons de créer ces forums, même de temps en temps, une fois par mois, autour d’une tasse de thé », a-t-il proposé, ajoutant : « Il n’existe aucun lieu où les gens ne souhaitent pas être aimés. Beaucoup souffrent d’être repoussés parce qu’ils n’ont personne pour les écouter. »

À l’image de Marie rendant visite à Élisabeth, Mgr Kivuva a encouragé les jeunes à entretenir une communication ouverte avec les personnes de confiance comme les oncles, tantes et autres membres de la famille élargie.

L’archevêque, à la tête de l’archidiocèse de Mombasa depuis février 2015, a insisté sur la transparence dans les familles et au sein de l’Église, à l’image de Notre-Dame de la Consolata qui partagea ses inquiétudes avec sa cousine Élisabeth.

« Couples mariés, vous devez tout dire à votre conjoint — ce que vous entendez, ce qui vous inquiète. Il faut partager ce qui vous préoccupe. De même, nous avons tous besoin de lieux pour nous exprimer, que l’on soit évêque ou supérieure générale d’une congrégation », a-t-il indiqué.

Évoquant la fondation de la paroisse Consolata Likoni en 1975, Mgr Kivuva a invité les paroissiens à rester courageux, comme ceux qui ont bâti l’église en affrontant de nombreux défis, y compris l’oppression et les violences électorales.

Il a salué le rôle de la paroisse comme refuge pour les opprimés et les personnes en détresse.

« Ils se sont réfugiés dans la paroisse Consolata parce que Notre-Dame de la Consolata les y attendait pour les consoler. N’ayez donc pas peur de manquer de nourriture ; n’ayez pas peur de ne pas avoir un endroit où dormir. Ne vous inquiétez pas, nous étendrons des matelas ici, même à l’intérieur de l’église », a-t-il rassuré, avant de conclure : « N’ayons pas peur. Maman Consolata est une mère de consolation, une mère qui nous encourage. »