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Lors d'un pèlerinage en Zambie, les professionnels des médias catholiques invités à « être des communicateurs d'espoir »

Mgr Benjamin Phiri, Archevêque de Ndola en Zambie, a exhorté les professionnels des médias catholiques à garder à l’esprit leur vocation de témoins de l’espérance, au service du peuple de Dieu qui consomme leur contenu.

Dans son homélie du 12 juillet, lors de la messe marquant le pèlerinage jubilaire de l’Espérance pour les communicateurs dans son siège métropolitain, l’Archevêque Phiri a mis en garde contre la négativité médiatique, affirmant qu’elle nuit au Royaume de Dieu.

« La négativité dans les nouvelles ne construit pas le Royaume de Dieu ; elle contribue uniquement à réaliser le dessein du diable : la destruction de l’humanité et du monde. Dans cette célébration, nous vous supplions donc d’être des communicateurs d’espérance », a-t-il déclaré.

L’archevêque a encouragé les communicateurs à fonder leurs messages sur la vérité, guidés par l’amour, afin « de redonner espoir à ceux qui souffrent » et de les inciter à « espérer en un avenir meilleur », avec confiance en Dieu.

« Pour qu’ils ne se contentent pas de survivre, mais qu’ils puissent véritablement bien vivre ensemble, dans l’harmonie. Pas seulement le salut de l’âme, mais aussi le bien de la communauté, le bien commun », a-t-il ajouté.

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Responsable du siège métropolitain depuis juin 2024, Mgr Phiri a souligné que « la vie dépasse ce que nous voyons » et a invité les professionnels des médias catholiques à reconnaître la dignité de toute personne humaine et la présence de Dieu en chacun.

« En tant que communicateurs, nous sommes appelés à porter cela aux autres, à leur apporter l’espérance, à les aider à comprendre que la création de Dieu ne se limite pas au physique, mais inclut le spirituel », a-t-il dit.

Il a poursuivi : « Restons toujours positifs. Donnons de l’espérance, même dans les situations les plus désespérées. Fortifions les faibles. Offrons, même à ceux qui sont loin de Dieu, la possibilité d’entrevoir une lumière. Car Dieu vient toujours à notre secours. »

L’archevêque zambien a également invité les communicateurs à utiliser leurs plateformes pour soutenir ceux qui perdent espoir à cause des conflits violents. « Aidez-les à comprendre que la vie ne se limite pas au quotidien, mais qu’un Dieu nous attend », a-t-il dit.

Il a confié les professionnels des médias à Dieu, afin qu’« ils restent toujours conscients de leur appel », lequel consiste aussi à « donner de l’espérance à l’humanité, aider les gens à croire et espérer en Dieu ».

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« Si nous sommes tous porteurs d’espérance, alors nous ne serons pas perdus, car nous ne nous rendrons ni au monde ni au malin », a-t-il ajouté. « Ainsi, tous pourront bien vivre. Quelle que soit la situation, ils ne désespéreront pas, mais chercheront toujours à devenir meilleurs et à construire un avenir meilleur. »

Il a insisté : « C’est notre mission. C’est un défi pour nous tous, mais la vie elle-même est un défi, car nous devons surmonter tous les obstacles qui nous entourent. »

« Si vous êtes communicateur aujourd’hui, c’est parce que Dieu vous en a confié la responsabilité. Ne vous limitez pas à vos diplômes, à celui qui vous a recommandé ou à celui qui vous verse un salaire. C’est Dieu qui vous a confié cette mission », a-t-il souligné.

Et d’ajouter : « Vous avez accepté cette mission. Faites-la donc bien, et Dieu vous bénira, vous accordant les grâces dont vous avez besoin. »

Dans cette même homélie du 12 juillet, Mgr Phiri, dont le ministère épiscopal a commencé en avril 2011 comme évêque auxiliaire du diocèse de Chipata, a déploré la désinformation répandue dans certains médias, en particulier sur les réseaux sociaux.

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« Il faut admettre que beaucoup de communications se font aujourd’hui sur toutes sortes de plateformes, surtout sur les réseaux sociaux », a-t-il observé. « Aujourd’hui, même une personne qui ne sait rien en communication publie du contenu pour le grand public, sans se soucier de la qualité ou du fond. »

Il a comparé les réseaux sociaux à un champ de mines : « Les réseaux sociaux, aujourd’hui, c’est comme marcher dans un champ de mines. On ne sait pas sur quoi on va poser le pied. »

Il a appelé les professionnels catholiques des médias à devenir des gardiens, veillant à ce que « les enfants ne soient pas induits en erreur par des mines posées par eux-mêmes, ou des messagers autoproclamés. »

« Ceux qui annoncent la voie de Dieu et ceux qui la combattent se retrouvent sur la même plateforme. Il est de notre responsabilité d’orienter », a-t-il insisté.

Aux participants du pèlerinage de l’Espérance pour les communicateurs, organisé sous le thème « Partagez avec grandeur l’Espérance qui habite vos cœurs », l’archevêque a rappelé que leur manière de communiquer doit refléter la vérité de Dieu, une vérité qui unit et donne la vie.

« Une voie de Dieu qui promeut ce qu’Il a voulu pour son peuple. Afin que ceux qui nous entendent puissent être conduits à cette source de vie, pour que tous soient sauvés », a-t-il conclu.

Nicholas Waigwa