Le deuxième jour, des bénévoles du sanctuaire l’ont emmenée aux bains. « Nous avons prié ensemble. C’est à ce moment-là que j’ai entendu une belle voix féminine me dire trois fois : ‘N’aie pas peur !’ », a-t-elle raconté lors de la conférence de presse à Lourdes, en présence des autorités religieuses et médicales.
Vêtue du voile blanc et de l’uniforme des Hospitaliers de Lourdes — ces bénévoles qui soignent les malades et qu’elle rejoint désormais chaque année — elle a vécu une expérience profonde.
« À ce moment-là, j’ai éclaté en sanglots et prié pour les intentions que j’avais apportées », a-t-elle relaté.
Elle a ressenti une vive douleur dans les jambes lors de l’immersion, comme « si elles m’étaient enlevées ». Discrètement, elle n’a rien dit à personne durant son séjour et est rentrée chez elle en fauteuil roulant.
C’est là, dans son salon auprès de son mari Antonio, qu’elle a de nouveau entendu la même voix qui lui disait : « Dis-le ! Appelle-le ! ». Obéissant, elle a appelé son mari : « Quelque chose est arrivé », lui a-t-elle dit.
À ce moment-là, pour la première fois depuis des années, elle se tenait debout sans aide. Submergée par l’émotion, le couple s’est enlacé, pleurant ensemble en réalisant qu’elle était guérie.
Bien qu’émerveillée, Raco ne savait initialement comment parler de cette expérience. Elle a finalement confié son histoire à un prêtre de sa paroisse dans le diocèse de Tursi-Lagonegro en Basilicate, qui l’a encouragée à subir une évaluation médicale.
Peu après, l’archevêque local, Francesco Nolè, qui avait accompagné le pèlerinage cette année-là, lui rendit visite. Après avoir entendu son récit, il lui dit : « Antonietta, le Seigneur est entré dans ta maison et t’a offert un don — mais ce don n’est pas pour toi seule. Il est pour nous tous. »
Le chemin vers la reconnaissance a duré plus d’une décennie, marqué par une évaluation médicale rigoureuse et un examen expert. « Il n’existe aucun traitement pour la SLA », a noté le Professeur Vincenzo Silani, neurologue de renom impliqué dans l’enquête. Il a confirmé le diagnostic et l’inexplicabilité de la guérison : « On s’attend à ce que les patients se détériorent un peu chaque jour. »
Le Dr Alessandro de Franciscis, médecin permanent au Sanctuaire de Lourdes, a rappelé que l’Église ne reconnaît une guérison comme miraculeuse que si elle est soudaine, complète, durable, médicalement inexplicable et non attribuable à un traitement ou à une récupération progressive.