Les évêques d’Afrique célèbrent la résilience et la « maturité ecclésiale » depuis la dernière

Les évêques soulignent notamment la transition harmonieuse ayant suivi le décès du cardinal Richard Baawobr en novembre 2022, qui a permis d’assurer la continuité au sein du SCEAM.

Ils mentionnent également la tenue régulière de réunions du Conseil présidentiel, du Comité permanent ainsi que des secrétaires généraux nationaux et régionaux, en présentiel et en ligne, pour coordonner les activités et la planification stratégique.

« Des visites ont été effectuées auprès de plusieurs conférences épiscopales nationales, notamment en Zambie, en Tanzanie, à Madagascar et au Malawi, pour encourager les évêques à s’approprier le SCEAM et à s’engager dans la fraternité », ont-ils indiqué.

Le SCEAM a maintenu une communication institutionnelle avec les conférences épiscopales régionales, les dicastères du Vatican et des organisations partenaires. La solidarité avec les évêques lors d’ordinations, d’anniversaires, de crises et de deuils a également été assurée.

La Commission pour l’évangélisation du SCEAM a fait avancer la mission de l’Église par le biais d’initiatives bibliques, théologiques et pastorales, notamment l’apostolat biblique, les réflexions théologiques et le processus synodal.

Par l’intermédiaire de la Commission Justice, Paix et Développement (CJPD), les évêques d’Afrique ont aussi promu la justice sociale, la bonne gouvernance et la durabilité environnementale. Cela s’est concrétisé par des dialogues de paix, le suivi électoral et des initiatives de médiation dans des zones de conflit.

La Commission a également soutenu la pastorale des migrants grâce à des projets gérés par des religieuses, incluant la formation, la collecte de données et la mise en réseau.

En s’appuyant sur les principes de Laudato Si’, le SCEAM a mené des campagnes régionales sur le changement climatique, les droits fonciers et la gestion des ressources.

Enfin, le département de communication du SCEAM a contribué à accroître la visibilité de l’institution via le site web, les plateformes numériques, le partenariat avec le groupe APO et des actions de relations publiques.

Défis

Le manque de ressources financières est l’un des défis majeurs identifiés. La baisse des contributions diocésaines a rendu le SCEAM dépendant des aides extérieures, limitant ainsi sa capacité à mener à bien ses activités essentielles.

Sans autonomie financière, les évêques affirment ne pas pouvoir planifier de projets à long terme ni renforcer leur mission de manière indépendante.

Ils signalent également l’absence d’autorité juridique formelle, ce qui nuit à la coordination efficace du progrès ecclésial sur le continent. Certaines conférences épiscopales considèrent ainsi les directives du SCEAM comme de simples recommandations, compromettant l’unité et l’efficacité des actions communes.

La représentation régionale insuffisante constitue un autre obstacle. Une structure fondée sur des délégués, plutôt que sur des présidents ou vice-présidents influents, limite la capacité du SCEAM à diriger et coordonner efficacement.

Le manque de communication fluide et à jour entre les conférences épiscopales empêche l’intégration régionale et freine la construction d’une Église plus participative.

Enfin, l’insécurité et l’instabilité politique dans plusieurs régions ont fortement entravé les activités du SCEAM et sa capacité à soutenir les conférences locales.

« L’Église en Afrique est appelée à être prophétique, inclusive et transformative. À travers ses commissions et départements, le SCEAM guide l’Église du continent vers un avenir enraciné dans la foi, la justice et l’espérance », concluent les évêques dans leur rapport.