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L’épiscopat angolais appelle à des messes de réparation nationales suite aux violences des chauffeurs de taxi

Les membres de la Conférence des évêques d’Angola et de Sao Tomé-et-Principe (CEAST) ont appelé à des « messes de réparation » à l’échelle nationale suite aux manifestations des chauffeurs de taxi des 28 au 30 juillet, qui ont fait au moins 30 morts.

Dans un communiqué publié le lundi 4 août, les évêques exhortent les catholiques à participer aux célébrations liturgiques à travers le pays, en signe de repentance, d’unité et de réconciliation.

« La situation que nous vivons actuellement en Angola est véritablement déplorable », déplorent-ils dans un message intitulé « Que celui qui est sans péché jette la première pierre », tiré de l’Évangile selon Jean.

Ils précisent que ces messes de réparation doivent être pénitentielles et réparatrices, ajoutant que la CEAST appelle tous les prêtres, agents pastoraux et fidèles à s’y associer, « afin que ces actes liturgiques soient un signe symbolique et communautaire de repentir et de réconciliation ».

Ils espèrent que ces messes seront « un moment d’unité et de réconciliation pour le pays », renforçant le témoignage de l’Église et renouvelant l’engagement des fidèles pour la paix et la justice, « surtout en cette période de deuil collectif ».

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La violence, qui a suivi une grève nationale des chauffeurs de taxi contre la hausse du prix du carburant, a causé au moins 30 morts, des centaines de blessés et des destructions à Luanda et dans d’autres provinces.

Dans leur déclaration commune, les évêques condamnent ces destructions, affirmant que « de telles erreurs ne doivent pas se répéter, sous peine d’engendrer davantage de souffrances, de blessures et de pertes irréversibles ».

S’appuyant sur la parabole du fils prodigue et l’appel au paix des Béatitudes, les responsables catholiques soulignent la nécessité d’« un esprit de pardon, de responsabilité et de réconciliation participative ».

« Le même Jésus qui a dit à la femme repentante : “Va, et ne pèche plus”… inspire aujourd’hui cette invitation à une transformation intérieure et à un engagement pour la paix », ajoutent-ils.

Le 29 juillet, la Commission catholique justice et paix (CCJP) de la CEAST a lancé un appel à la paix et à la prière suite aux violences.

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Les responsables de la CCJP ont averti que ces manifestations « menacent notre paix collective, coûtent des vies innocentes et mettent en danger les biens restants ».

« Dites non à la violence, non aux pillages et non à l’incitation à la haine », ont-ils exhorté dans un communiqué diffusé à ACI Afrique.

Concernant les réseaux sociaux, ils ont appelé à la retenue : « Évitez les messages incendiaires qui attisent la colère et la vengeance… diffusez des messages de tolérance, d’harmonie et de non-violence. »

João Vissesse