Les délibérations couvriront un large éventail de questions, et des recommandations devraient orienter les gouvernements, les organisations médiatiques et la société en général. Les résultats du Congrès devraient influencer les futurs programmes de formation et les directives professionnelles de l’UCAP.
S’exprimant également lors de l’événement du 11 août, le président de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC) a appelé les professionnels des médias catholiques en Afrique à résister à la désinformation avec « une intégrité, une humilité et une transparence constantes », avertissant que l’abus du pouvoir médiatique constitue une « crise morale et culturelle » qui sape la vérité et la cohésion sociale.
« C’est un privilège pour le Ghana d’accueillir le Congrès de l’Union de la Presse Catholique Africaine à un moment où le monde navigue dans l’intersection complexe du progrès technologique et des vérités éternelles de notre humanité partagée », a déclaré Mgr Matthew Kwasi Gyamfi.
Rappelant l’enseignement de l’Église depuis l’Inter Mirifica du Concile Vatican II, Mgr Gyamfi a affirmé que « les communications sociales ne sont pas seulement des instruments d’échange d’informations, mais des moyens puissants par lesquels la vérité, la beauté et la dignité de la personne humaine sont soit affirmées, soit compromises ».
Il a précisé : « Les moyens de communication sociale sont des inventions techniques merveilleuses que la providence de Dieu a placées entre les mains des hommes. Ils sont donc des réalités morales autant que techniques à utiliser au service du bien commun. »
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« Cette érosion de la confiance n’est pas seulement un défi professionnel. C’est une crise morale et culturelle », a ajouté l’évêque du diocèse catholique de Sunyani, « L’abus du pouvoir des médias corrode les liens de cohésion sociale et compromet la capacité même de la vérité à éclairer la vie publique. »
Mgr Gyamfi a indiqué que le thème du congrès UCAP « résonne profondément avec l’anthropologie et la vision morale de l’Église ».
« Alors que le progrès technologique et, de nos jours, l’intelligence artificielle en particulier, ouvre de nouveaux horizons à l’ingéniosité humaine, il pose également des questions importantes sur l’intégrité de la vérité, la sauvegarde de la liberté et le caractère sacré de la vie », a-t-il expliqué.
Mgr Gyamfi a souligné que « la tradition catholique affirme que la dignité humaine ne découle ni de ce que nous faisons, ni des données que nous générons, mais de ce que nous sommes, des personnes créées à l’image et à la ressemblance de Dieu, dotées de raison, de conscience et de capacités ».
Pour sa part, le président de l’UCAP, Charles Ayetan, a appelé à « renforcer les capacités des professionnels des médias afin de sensibiliser le public à la nécessité de promouvoir et de préserver les valeurs humaines dans un monde fortement impacté par le progrès technologique, en particulier avec l’avènement de l’intelligence artificielle ».
M. Ayetan a décrit le rassemblement comme « le plus grand événement de notre Union, un forum de formation continue offrant aux participants une richesse d’informations à travers des conférences, des débats et des discussions avec des experts ».
Il a expliqué que les thèmes des congrès UCAP sont « soigneusement choisis » pour aider les praticiens des médias « à développer une approche plus positive de la couverture des événements locaux et mondiaux, dans l’esprit de diffuser les valeurs humaines universelles ».
M. Ayetan a souhaité aux participants « un congrès fructueux » qui contribuera à la mission des médias catholiques pour la promotion de la dignité humaine face aux changements technologiques rapides.