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Des militants catholiques s’inquiètent des supports pédagogiques à contenu sexuel explicite destinés aux enfants

Des enfants dès neuf ans en Afrique du Sud apprennent la masturbation, l’avortement et la contraception, ont déclaré des militants catholiques de CitizenGO Africa, affirmant que l’éducation sexuelle complète (CSE) dans les écoles sud-africaines viole les droits parentaux.

Dans une pétition adressée le mardi 19 août au ministre sud-africain de l’Éducation de base, Ann Kioko, directrice des campagnes de CitizenGO pour l’Afrique et l’ONU, affirme que les responsables gouvernementaux imposent la CSE aux élèves sans le consentement des parents.

« Le Département sud-africain de l’Éducation de base déploie l’éducation sexuelle complète dans les écoles, imposant du matériel sexuel explicite à des enfants dès neuf ans », explique Mme Kioko, précisant que « les leçons scénarisées incluent des contenus sur la masturbation, l’avortement, la contraception, l’orientation sexuelle et l’identité de genre ».

Elle ajoute : « Les parents n’ont pas été consultés. Les familles n’ont pas été prévenues. Les communautés ont été exclues de décisions qui touchent au cœur de leurs valeurs. Au lieu de cela, les responsables gouvernementaux utilisent les écoles pour faire avancer un programme idéologique partisan qui sape l’innocence de l’enfance et érode les droits parentaux. »

Selon la militante catholique kenyane, la CSE n’est pas neutre mais constitue un « ingénierie sociale idéologique », visant à modifier les normes culturelles tout en réduisant au silence les parents et les communautés opposés.

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Elle déplore que le Département de l’Éducation traite les parents, enseignants et leaders religieux avec mépris, qualifiant de « rétrogrades » ou « anti-progrès » ceux qui expriment des préoccupations.

Les effets de la CSE sont alarmants, souligne Mme Kioko : les données internationales montrent qu’elle ne réduit ni les grossesses adolescentes, ni les infections par le VIH, ni les comportements à risque. Au contraire, elle « normalise l’expérimentation sexuelle à un jeune âge, incite les enfants à se percevoir comme des êtres sexuels avant leur maturité et crée une confusion sur l’identité et les relations ».

Elle ajoute que la CSE expose les enfants à des pressions et idées bien au-delà de leur âge et que de nombreux enseignants, « forts de convictions culturelles et religieuses, sont contraints d’enseigner des leçons qu’ils savent nuisibles et inappropriées ».

Sous la contrainte du gouvernement, les enseignants se trouvent dans une position impossible, tiraillés entre directives officielles et conscience personnelle, ce qui accroît la méfiance envers le système éducatif et éloigne les communautés des écoles.

« Les familles sud-africaines font déjà face à des structures sociales brisées, au chômage et à des niveaux élevés de violence », affirme Mme Kioko, ajoutant que la politique gouvernementale « cherche maintenant à les diviser, opposant enfants et parents et sapant le rôle de la famille comme premier éducateur ».

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Elle dénonce également que la CSE remplace l’autorité parentale par « une idéologie imposée par l’État, privant les familles de l’autorité qui leur revient légitimement » et avertit que « plus la CSE se poursuit, plus elle s’enracine et plus il sera difficile de réparer les dommages ».

Mme Kioko insiste : lorsque ces leçons scénarisées seront implantées dans tout le pays, « des générations d’enfants grandiront avec une vision du monde déformée, plaçant les droits sexuels au-dessus de la responsabilité, de la famille et de la moralité ».

« Ce n’est pas un progrès. C’est de l’endoctrinement. C’est l’imposition d’une vision du monde contraire aux valeurs, traditions et foi de la majorité des Sud-Africains. Cela fracture les communautés, sape la confiance dans les écoles et affaiblit les fondements moraux de la société », déclare-t-elle.

Protéger les enfants est un devoir universel, souligne Mme Kioko, rappelant que le gouvernement sud-africain « a failli à ce devoir en exposant les enfants à un contenu qui confond, sexualise et divise ».

« Il est encore temps de corriger le tir, mais chaque jour de retard signifie que davantage d’enfants sont lésés », affirme-t-elle, insistant : « L’appel est clair et urgent : arrêtez l’éducation sexuelle complète avant que les dommages ne deviennent irréversibles ».

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Mme Kioko demande que les parents retrouvent leur rôle d’éducateurs principaux en matière de morale et de sexualité, car la CSE offense les valeurs fondamentales des parents, des communautés religieuses et des cultures sud-africaines.

« Protéger l’enfance et préserver l’intégrité familiale est un devoir qui dépasse la politique. Il est temps de soutenir les familles sud-africaines et de mettre fin à ce programme diviseur avant que davantage de dégâts ne soient causés », conclut-elle dans la pétition du 19 août.

Silas Isenjia