« Les semoirs des vocations » : le nonce apostolique au Nigeria sur le rôle des familles dans la promotion des vocations

Il a encouragé les parents et tuteurs à « guider les enfants dans la prière, le service et la dévotion », en soulignant que ces vertus constituent les « racines de la vie consacrée ».

Mgr Crotty a lié la vigueur des vocations sacerdotales et religieuses à la révérence envers l’Eucharistie et à la célébration fidèle de la liturgie.

« L’Eucharistie est le plus grand privilège et le sommet de notre identité sacerdotale », a déclaré le nonce apostolique, invitant les prêtres catholiques à célébrer chaque messe comme si c’était la première, la dernière et l’unique.

Selon lui, cette disposition rappelle aux prêtres le privilège qu’ils portent chaque fois qu’ils entrent dans le sanctuaire pour présider l’Eucharistie.

Réfléchissant sur le thème de l’assemblée générale du 28 au 30 août, « Fidélité à la liturgie : une vision liturgique pour un avenir plein d’espérance dans l’archidiocèse d’Abuja », le diplomate du Vatican a expliqué que cette rencontre offrait une occasion à l’archevêque, aux prêtres, aux religieux et religieuses, ainsi qu’aux laïcs, de partager leurs préoccupations et de tracer une voie pour la croissance de l’Église, en particulier de la liturgie.

« La liturgie est la rencontre entre Dieu et son peuple, et aussi la rencontre de l’Église avec le monde », a déclaré Mgr Crotty.

Il a ajouté : « Notre liturgie doit être quelque chose d’attirant, de saint et de beau. La révérence doit toujours être au centre de nos célébrations. Pour les prêtres, l’Eucharistie est le plus grand privilège et le sommet de notre identité sacerdotale, et elle doit toujours être célébrée avec une grande dévotion. »

Le nonce apostolique a poursuivi en décrivant la liturgie comme le « cœur de la vie chrétienne et un avant-goût de la joie qui attend les croyants au ciel », et il a appelé les catholiques non seulement à participer activement à la liturgie, mais aussi à vivre ses valeurs au quotidien.

« Nourris par la Parole de Dieu et par le Corps et le Sang du Christ, nous sommes fortifiés pour être témoins du Christ et de son Évangile dans tous les aspects de la vie », a-t-il déclaré.

Âgé de 54 ans, le nonce apostolique au Nigéria, nommé en juillet 2024 dans ce pays le plus peuplé du continent africain, a encouragé le peuple de Dieu à redécouvrir le rôle du silence dans le culte, le décrivant comme un moment d’intimité avec le Seigneur dans un monde bruyant.

S’adressant également à ACI Afrique, l’ordinaire local d’Abuja, Mgr Ignatius Kaigama, a mis en garde les prêtres catholiques contre l’usage abusif de la chaire à des fins égoïstes.

« La chaire est le lieu de la prédication. Elle ne doit jamais être utilisée pour des gains personnels ou pour régler des comptes avec des paroissiens ou toute autre personne. L’attention doit toujours rester centrée sur le Christ et le message de l’Évangile », a déclaré Mgr Kaigama le 30 août.

Il a déploré que certains prêtres introduisent des distractions dans la liturgie, attirant l’attention sur eux-mêmes plutôt que sur le Christ.

« La liturgie ne doit pas attirer les fidèles vers le prêtre ni même vers l’évêque ; elle doit toujours les orienter vers Jésus-Christ, qui est le Souverain Prêtre », a insisté l’archevêque nigérian.

Il a dénoncé ce qu’il a qualifié de « commercialisation de la liturgie », signalant que certains prêtres modifient la structure de la messe pour y insérer des collectes excessives.

« C’est une aberration qui ne doit pas exister dans l’Église catholique. Nos prêtres doivent renoncer à de telles pratiques », a averti Mgr Kaigama.

Il a également condamné la présence d’enfants sur l’autel lors des rites de dédicace, qualifiant cela de violation de la sacralité de l’espace eucharistique.

L’archevêque catholique a exhorté les prêtres à respecter pleinement les vêtements liturgiques prescrits pour la messe, affirmant qu’une tenue incomplète traduit un manque de respect pour la célébration sacrée.

Il a aussi mis en garde les laïcs contre la tentation de transformer le culte en défilé de mode. « Certains viennent à l’église pour exhiber une nouvelle coiffure ou une nouvelle tenue. L’église n’est pas le lieu pour ce genre d’exhibition », a-t-il dénoncé.

Le responsable ecclésial, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 comme évêque du diocèse catholique de Jalingo au Nigéria, a en outre averti contre l’introduction de chants profanes, de danses inappropriées et de l’usage croissant des téléphones portables pendant la messe, les qualifiant de distractions nuisibles au véritable culte.

« Dans l’Église, la danse doit être faite avec solennité et dignité », a-t-il insisté.

Mgr Kaigama a encouragé l’organisation de séminaires et d’ateliers pour approfondir la compréhension de la liturgie catholique, affirmant que la messe « ne doit pas être confondue avec d’autres services chrétiens ».